Le gouvernement minimise la portée de la grève générale

A Casablanca, les bus de Mdina Bus ont disparu de la circulation en ce jour de grève.

A Casablanca, les bus de Mdina Bus ont disparu de la circulation en ce jour de grève. . Le360 : Adil Gadrouz

Si les syndicats se sont félicités du taux de 84,8% de réussite de la grève générale à laquelle ils ont appelé ce mercredi, le gouvernement conteste ce pourcentage "fortement exagéré" en minimisant la portée de ce débrayage sur les activités socio-économiques du pays.

Le 24/02/2016 à 15h11

Contactée par Le360, une source gouvernementale s'est refusée à fournir le taux officiel de participation à la grève générale, se contentant d'indiquer que seuls certains secteurs publics et privés ont été touchés par le mouvement notamment dans les établissements scolaires, les collectivités locales ainsi que dans certaines catégories des transports.

Une source proche du gouvernement a pourtant fourni une "estimation généreuse" évaluant à 40% le taux général de participation à la grève, indiquant que le secteur privé n'a été touché que dans une proportion de 15 à 20%.

Mohamed Moubdie, ministre de la Fonction publique a indiqué que les ministères et leurs délégations "ont fonctionné de manière normale", se refusant à fournir le moindre taux.

"Le taux de participation n'est pas important, il faut se concentrer maintenant sur l’après-grève afin de réussir un dialogue social sérieux", a-t-il affirmé.

En tout cas la grève générale, qui symbolise le plus haut niveau de la protestation, n'a pas paralysé le fonctionnement du pays.

À Rabat, les commerces étaient ouverts et les citoyens vaquaient normalement à leurs occupations malgré une grève partielle observée chez les taxis et les autobus. Selon le gouvernement, les secteurs stratégiques du pays comme les aéroports, les ports, les chemins de fer, les hôpitaux ainsi que les divers points de distribution de denrées de base comme les usines et les marchés de gros ont fonctionné normalement. Une source gouvernementale a même souligné que "L'Etat a besoin de syndicats forts et crédibles".

Les quatre syndicats ont pour leur part salué "le succès total de la grève" et appelé la classe laborieuse à plus de militantisme jusqu'à la satisfaction des revendications syndicales.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/02/2016 à 15h11