Le ministre espagnol de l’Intérieur reçoit les victimes du terrorisme du Polisario

Photographies séditieuses saisies chez les membres d'une cellule terroriste dématelée à Laâyoune.

Photographies séditieuses saisies chez les membres d'une cellule terroriste dématelée à Laâyoune. . DR

Le ministre espagnol de l’Intérieur recevra, le 6 novembre à Las Palmas, l’association qui représente les victimes du terrorisme du Polisario. Une date hautement symbolique. Les détails.

Le 04/11/2015 à 23h41

Jorge Fernandez Diaz, ministre espagnol de l’Intérieur, accordera une audience, le 6 novembre prochain à Las Palmas, à l’association qui représente les victimes des actes terroristes du Polisario. Selon les sources de Le360, cette audience intervient pour répondre aux requêtes de l’ACAVITE (Association canarienne des victimes du terrorisme) qui n’a cessé de militer pour les droits des victimes canariennes du terrorisme et surtout celles des actes terroristes du Polisario. D’ailleurs, l’ACAVITE a été fondée en 2006 par Lucia Jimenez, fille d’un ressortissant espagnol assassiné par le Polisario au Sahara.

Pendant longtemps, les autorités de Madrid ont refusé d’inclure les victimes de la violence du Polisario parmi celles du terrorisme et donc ayant droit à des indemnisations comme le prévoit la loi. La lutte de Lucia Jimenez et ses compagnons a été déterminante et, en novembre 2006, l’Espagne a commencé à indemniser les victimes des attentats terroristes du Polisario.

Séparatistes et terroristes

Les attaques contre les ressortissants espagnols ont commencé juste après la Marche verte qui a permis au Maroc de recouvrer sa souveraineté sur ses régions du Sud. Les attentats du Polisario prenaient essentiellement pour cible les pêcheurs opérant entre les Canaries et les côtes marocaines du Sud. Mais aussi les ressortissants espagnols qui continuaient à travailler dans les mines des phosphates de Boucraâ. Au bas mot, le nombre des morts se chiffre à une vingtaine de personnes, sans compter plusieurs dizaines de blessés. Madrid essayait au mieux de gérer une situation chaotique, mais l’Espagne perd patience en septembre 1985. Des miliciens du Polisario avaient attaqué le bateau de pêche «Junquito», tuant un marin et en capturant cinq autres. Ahmed Boukhari, à l’époque représentant du Polisario en Espagne, est arrêté puis expulsé. Toutes les représentations des séparatistes furent aussi fermées. Aujourd’hui encore, les faits sont là comme les parents et amis des victimes qui demandent toujours réparation.

Pur hasard de calendrier ou coïncidence à la signification implacable, l’association qui représente les victimes des actes terroristes du Polisario est reçue par le ministre espagnol de l’Intérieur le jour même où le royaume du Maroc célèbre le 40e anniversaire de la Marche verte. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/11/2015 à 23h41