Le patron du FLN, Amar Saâdani, voudrait que l’Algérie abandonne le Polisario

Amar Saadani, patron du FLN.

Amar Saadani, patron du FLN. . DR

Interrogé sur le dossier du Sahara, dans une interview exclusive à Ennahar.TV, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a laissé entendre que cette question était du ressort exclusif des Nations unies invitant implicitement son pays à lever la main sur ce différend.

Le 11/11/2015 à 15h54

Une sortie publique qui nous sort tout au moins de la légendaire cabale médiatico-politique à l’encontre du Maroc, et en particulier la question de son intégrité territoriale, signée qui plus est du patron de la première formation politique en Algérie, le FLN. Interrogé sur le plateau d’Ennahar.TV, au sujet de présumées «provocations du roi du Maroc à l’égard de l’Algérie», lors de son discours à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche verte, prononcé à Laâyoune, le chef du FLN a d’abord refusé de livrer le fond de sa pensée «de peur, a-t-il dit, d’entraîner le pays dans une autre voie».

Peur de livrer une position autre que celle qu’Alger a toujours eue sur ce contentieux, créé par ses propres soins afin de contrer les intérêts du royaume du Maroc. Saâdani réputé ne pas avoir la langue dans sa poche a-t-il «peur» de dire la vérité sur ce différend, véritable pomme de discorde entre Rabat et Alger ? Peur de s’aliéner le gotha militaro-politique viscéralement anti-marocain ? «J’ai des choses à dire au sujet de cette question», s’est-il contenté de dire, sans prononcer une seule parole inappropriée à l’encontre du Maroc.

Seulement voilà, face à l’insistance de l’animateur de l’émission «Qadaya wa Niqach», il a insinué, comme le rapporte le site algérien d’information en continu Algériepatriotique, que « le problème du Sahara était du ressort exclusif des Nations unies».

Il n’en a pas fallu plus pour que le SG du FLN, Amar Saâdani, prête le flanc à une véritable volée de bois vert de la part de certains médias biberonnés à l’intox anti-marocaine, dont cette "Algérie (très) patriotique". «Tout porte à croire qu’il veut, en effet, que l’Algérie abandonne le peuple sahraoui qui souffre de la colonisation marocaine avec la bénédiction de la France», croit savoir Algérie patriotique.

Une chose reste sûre : la sortie du patron du FLN, connu pour être un proche des proches du président Bouteflika, a le mérite de s'inscrire en faux contre la cabale anti-marocaine en vogue dans les salons politiques en Algérie, pour ne pas parler de la curée médiatique de supports "embarqués" dans une interminable campagne d'intox anti-marocaine.

Par Ziad Alami
Le 11/11/2015 à 15h54