Les Marocains sont les plus nombreux au sein des groupes terroristes

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Revue de presseKiosque360. Un rapport publié par la Commission chargée de surveiller l’activité des organisations terroristes a révélé que les Marocains constituent le premier contingent étranger des "jihadistes" en Irak et en Syrie.

Le 04/04/2015 à 06h43

Paru le 3 avril 2015, le rapport de la Commission onusienne chargée de surveiller l’activité d’Al Qaida est riche en enseignements. Sur sa Une du week-end du 4-5 avril, Akhbar Al Yaoum révèle que le nombre des combattants étrangers qui ont renforcé certaines organisations terroristes comme Daesh, Al Qaida et Jabhat Annousra en Irak et en Syrie est supérieur à 25.000. Parmi eux, les Marocains sont, de loin, plus nombreux que les autres contingents étrangers, souligne le quotidien.

Selon le rapport de la commission présenté au Conseil de sécurité, l’effectif des combattants étrangers a augmenté de 71% entre le deuxième semestre 2014 et mars 2015. Les terroristes proviennent de 100 pays différents dont certains jusque-là épargnés par ce phénomène comme le Chili ou la Finlande. Le rapport indique que «depuis 2010, le nombre des djihadistes étrangers en Syrie et en Irak est plusieurs fois supérieur à celui des combattants étrangers recensés entre 1990 et 2010 et ils sont en progression continue». Une progression qualifiée d’historique. Le rapport met beaucoup en garde les pays émetteurs de djihadistes contre le risque qu’ils représentent pour leurs pays une fois rentrés de la zone de guerre. La commission onusienne a aussi mis en avant le fait que le recours massif de Daesh aux réseaux sociaux lui permet d’embrigader davantage que les fascicules et les messages audiovisuels d’Al Qaida.

Akhbar Al Yaoum affirme, sur la base de ce rapport, que Daesh contrôle une grande superficie entre l’Irak et le levant peuplée par 5, voire 6 millions de personnes. Daesh dispose d’une manne d’un million de dollars par jour issue de la contrebande de pétrole et de 45 autres millions provenant des rançons suite aux enlèvements. Ces deux sources de financement ne sont pas les seules. D’autres canaux existent sûrement. L’argent n’est-il pas le nerf de la guerre?

Par Amine Haddadi
Le 04/04/2015 à 06h43