L’Iran espionne le Maroc

DR

Revue de presseKIiosque360. Quelques semaines seulement après la normalisation des relations entre Rabat et Téhéran, des fuites ébruitées par The Guardian révèlent que les services iraniens avaient bel et bien espionné le Maroc entre 2006 et 2014.

Le 24/02/2015 à 20h32

Des fuites en provenance du renseignement sud-africain, relayées par le quotidien britannique The Guardian, révèlent que les services iraniens avaient espionné le Maroc sur la période allant de 2006 à 2014. Selon ces fuites, rapportées par Al Massae, dans son édition de ce mercredi 25 février, la raison pour laquelle l’Iran avait centré son attention sur le Maroc était «l’existence d’une minorité marocaine d’obédience chiite».

Les documents divulgués dévoilent également comment les services sud-africains ont entrepris de pister la présence des agents iraniens au Maroc, à la demande de la Central intelligence agency (CIA), des services britanniques et israéliens (Mossad). «L’un des documents, objet de ces fuites, rapporte les termes d’une réunion secrète tenue entre des agents de l’Agence de renseignement sud-africain et leurs homologues émiratis», indique Al Massae, en soulignant à quel point les agents des deux pays s’étaient étonnés que l’intérêt iranien pour l’Afrique avait porté uniquement sur le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Tanzanie et le Nigéria.

Ces fuites, relayées par The Guardian, en coordination avec la division de la presse d’investigation relevant de la chaîne Al Jazeera, ont été divulguées quelques semaines seulement après le rétablissement de l’axe Rabat-Téhéran, relève Al Masae, en ajoutant que leur ébruitement coïncide avec la reconnaissance par le Maroc de l’existence d’un courant chiite baptisé «Al Khat Arrissali fi l’maghrib».

Par Ziad Alami
Le 24/02/2015 à 20h32