Marrakech: la gestion déléguée dans la ligne de mire de la Cour des comptes

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Revue de presseKiosque360. Les magistrats de la Cour régionale des comptes de Marrakech épluchent, depuis quelques jours, la gestion de la mairie de la ville. Les secteurs du transport touristique et du stationnement, gérés dans le cadre de la gestion déléguée, sont sur la sellette.

Le 19/04/2016 à 19h21

La gouvernance locale, à Marrakech, est de nouveau sous les feux des projecteurs pour être dans la ligne de mire des magistrats de la Cour régionales des comptes. En effet, depuis quelques jours, une équipe de cette institution du contrôle des finances publiques passe au peigne fin tous les dossiers concernant deux secteurs, gérés dans le cadre de la gestion déléguée.

Il s’agit du secteur du transport touristique, confié à l’entreprise espagnole, Alsa Tours, et du secteur du stationnement, pris en charge par la société Avilmar, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 20 avril. Et de préciser que les cahiers des charges liant les deux sociétés à la mairie et les correspondances entre les deux parties ont été examinés par les magistrats de la Cour régionale des comptes.

Cette inspection intervient suite au retrait de la société Avilmar du secteur du stationnement, après la décision unilatérale du maire d’interdire la pose de sabots. Cette décision du maire PJDiste, poursuit le quotidien, «a été mise en application sans l’aval du conseil de la commune urbaine et sans aucune alternative pour préserver les deniers publics».

S’agissant du transport touristique, les magistrats de la Cour régionale des comptes ont passé au crible tous les documents comptables concernant l’entreprise gérant le secteur, les différentes factures et les rapports de ses Conseils d’administration depuis la création de la société. Car, en dépit de ses dettes et de ses arriérés qui s’élèvent à 2.75 millions de dirhams dus à la commune urbaine de Marrakech, l’entreprise Alsa Tours a pu obtenir un deuxième marché auprès de la mairie. Chose qui a provoqué l'ire des élus de l’opposition et suscité plusieurs interrogations autour de la gestion de la mairie dirigée, en majorité, par le Parti de la justice et du développement (PJD).

Par Mohamed Younsi
Le 19/04/2016 à 19h21