Mauritanie: le Polisario impliqué dans le trafic de 1,3 tonne de cocaïne

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Revue de presseKiosque360. Grâce aux informations des services de renseignement américains, la Mauritanie a pu saisir 1,3 tonne de cocaïne à bord d’un navire, au large de ses côtes. Les investigations en cours ont révélé l’implication du Polisario dans cette affaire.

Le 21/02/2016 à 23h59

Les investigations en cours à Nouakchott ont conclu à l'implication du Polisario dans la plus grande opération de trafic de cocaïne de l’histoire de la Mauritanie. «La déclaration a été faite jeudi dernier, sur la chaîne France 24 arabe, par Abdelmalek Ahmadou, porte-parole officiel en France de l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie», rapporte Assabah dans son numéro du lundi 22 février.

Selon le représentant de l’UPR, la majorité des suspects arrêtés dans le cadre de ce trafic, démantelé début février, appartient au Polisario. Une déclaration «qui a gêné le présentateur de l’émission «Face-à-Face», diffusée sur la chaîne connue pour sa position pro-Polisario», ajoute le journal.

D'après des rapports de l’armée mauritanienne, c'est grâce à des informations livrées par les services de renseignement américains qu'une patrouille militaire mauritanienne a réussi à saisir 1,3 tonne de cocaïne et 2 véhicules 4x4 à Tiris Zemmour, dans le Nord du pays. «Les Américains ont informé Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, de la présence d’un navire transportant de la cocaïne au large de l’Océan Atlantique. A bord, des Algériens et des Maliens, mais également des membres du Polisario, tous armés», précise le quotidien.

Les mêmes sources ont révélé que la région de Boukarba, au Nord de Tindouf, est devenue le Chef-lieu d’un groupe armé qui affirme appartenir à la direction de la sécurité du Polisario. «Cette milice exige des trafiquants de drogue des droits de passage sur leurs marchandises dans cette zone, seul passage possible dans la région», souligne encore le journal.

Les rapports évoquent également des conflits entre les différents courants au sein de la direction du Polisario. La tension est montée d’un cran depuis l’arrestation de jeunes issus des camps, pour trafic de drogue. «Il s’est avéré ensuite que ces jeunes travaillaient sous la protection de hauts responsables du Polisario», rapporte Assabah.

L’opération de démantèlement réalisée en Mauritanie intervient quelques semaines après la publication du dernier rapport d’étude de la Compagnie méditerranéenne d'analyse et d'intelligence stratégique. Ce rapport pointe du doigt l’implication de responsables du groupe séparatiste dans le trafic de drogue et leurs liens étroits avec des barons d’Amérique latine. «L’organisation appelle la société internationale à intervenir pour mettre fin à ce phénomène», conclut le journal.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 21/02/2016 à 23h59