MP. Laenser face à un nouvel ultimatum

Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire.

Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire. . DR

Revue de presseKiosque360. Avec les échéances électorales qui s’approchent, la dissidence semble gagner du terrain dans la maison harakie. L’option de création d’un nouveau parti est sérieusement envisagée par les opposants à la direction de Mohand Laenser qui a tendance à minimiser la crise.

Le 03/03/2015 à 08h42

Des opposants à la direction du Mouvement populaire (MP) ont lancé au secrétaire général Mohand Laenser un nouvel ultimatum l'invitant à "redresser rapidement la situation interne". A défaut, les dissidents créeront leur propre parti politique. Ces opposants, réunis au sein de ce qu'ils ont appelé le "mouvement de redressement", se disent avoir épuisé toutes les voies de la réconciliation. L'un des chefs de file de ce mouvement Said Oulbacha, ex ministre de l'emploi, s'est montré virulent à l'égard du bureau politique actuel du MP le qualifiant de "groupuscule hégémonique" dans une déclaration rapportée par Al Akhbar dans son édition du mardi 3 mars.

Le mouvement contestataire annoncera ce mardi lors d'une conférence de presse le sort qu'il se réserve au sein du MP. Il tient cette conférence sous le signe "Ca suffit!", précise le quotidien. Selon Saïd Oulbacha, cité par le journal, «le mouvement de redressement ne dispose plus de tant d’alternatives pour débloquer la situation, si ce n’est la possibilité de créer un nouveau parti politique à fibre harakie. Le parti, a-t-il estimé, est confronté à une hémorragie interne à quelques mois seulement de la tenue d'échéances électorales. "Nous avons puisé tous les recours pour conserver l'unité du parti mais la direction actuelle a ignoré nos initiatives", déclare l’ancien ministre à la publication en faisant endosser «la responsabilité directe de la crise latente à Mohand Laenser».

Contacté par Le360, un des dirigeants du MP qualifie de "tempête dans un verre d’eau les gesticulations" des contestataires. "Ces derniers sont libres de créer un parti. Nous sommes dans un pays démocratique. Nous souhaitons plein succès à ce nouveau parti", a affirmé ce responsable. "Cette formation, ajoute-t-il, rejoindra celles qui n'arrivent pas à faire élire un seul député". En gros, c’est la surenchère à la veille des ouvertures des shops de «tazkiyate» (accréditations) pour les élections communales…

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/03/2015 à 08h42