Organisations armées: 30 Marocains entraînés par l’armée israélienne

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Revue de presseKiosque360. Alors que les jeunes marocains qui s’orientent vers Daech sont surveillés à la loupe, ceux qui s’entraînent sous le commandement de l’armée israélienne passent inaperçus. Dans une lettre adressée à Benkirane, sept associations et instances réclament des sanctions.

Le 23/08/2015 à 21h34

Plusieurs instances et organisations ont invité le Chef du gouvernement à ouvrir une enquête sur la participation de 30 jeunes marocains de confession juive à un stage militaire d’un mois, supervisé par l’armée israélienne. Selon le quotidien Al Massae, qui a relaie l’information dans son numéro du lundi 24 août, ces instances réclament l’application de la loi pour sanctionner les responsables.

Au total, 7 instances ont signé la lettre adressée à Benkirane: le Groupe national de travail pour la Palestine, l'Observatoire marocain pour la lutte contre la normalisation, l’association solidarité Maroc-Palestine, l’alliance Imazighen pour la Palestine, la ligue marocaine de défense des droits de l’Homme, l’Association marocaine des droits de l’Homme et le Collectif marocain des instances des droits de l’Homme.

Ces organisations, qui relèvent l'incident, s’étonnent en effet du degré de vigilance et de réactivité dont font preuve les services sécuritaires marocains concernés lorsqu’il s’agit de recrutement de Marocains dans les rangs d’organismes terroristes tels que Daech, comparativement au silence radio face à l’engouement de plus en plus important des jeunes marocains pour ce que la lettre adressée à Benkirane qualifie de «régime terroriste sioniste d’appartheid». Un régime, soulignent les signataires, qui n’est pas moins dangereux que Daech. «Constituer des milices armées représente une menace pour la sécurité du pays, indépendamment des origines de ces milices», précise ainsi le journal.

Pour les instances signataires, ces entraînements ne peuvent être ignorés sous aucun prétexte, politique ou autre. Car il en va de la sécurité et de la stabilité du pays. C’est pourquoi elles invitent le chef du gouvernement à limiter les déplacements de quiconque a pu ou compte participer à des crimes de guerre contre l’humanité, que ce soit en Palestine ou ailleurs.

Rappelons que le stage auquel ont participé ces jeunes marocains s’est déroulé à Tel-Aviv et avait pour objectif de les entraîner à lutter contre les agressions antisémitiques.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 23/08/2015 à 21h34