Pressions de sécuritaires européens pour solliciter le Maroc

Lutte antiterroriste, l'expertise marocaine vivement sollicitée.  

Lutte antiterroriste, l'expertise marocaine vivement sollicitée.   . DR

Revue de presseKiosque360. De hauts responsables sécuritaires européens pressent leurs pays d’accroître leur coopération avec les services marocains dans leur lutte contre le terrorisme.

Le 26/01/2015 à 09h27

2015 connaîtra la plus grande coopération entre le Maroc et l’Europe en matière d’échange de renseignements et de traque aux terroristes en collusion avec Al-Qaïda et le présumé «Etat islamique» en Irak et en Syrie. C’est ce que révèle un rapport sécuritaire européen, relayé par Al Massae, dans son édition de ce lundi 26 janvier. «Les agents de renseignements européens exercent de fortes pressions sur leurs pays afin de hisser la coopération sécuritaire avec le Maroc au rang de priorité, en raison de l’accroissement des menaces terroristes», dévoile le quotidien, en soulignant que le Maroc reste «la principale source de renseignements, avec qui il faut intensifier la coopération dans les prochains mois».

Le besoin exprimé en Europe, aussi bien par les politiques que par de hauts sécuritaires, intervient alors que de graves menaces terroristes pèsent sur le Vieux continent, en provenance d’Al-Qaïda et de «l’Etat islamique» qui, en dépit de la campagne de frappes internationales contre ses positions en Irak et en Syrie, garde une grande capacité de nuisance. En témoignent les dernières attaques terroristes ayant été perpétrés, tour à tour, contre le siège parisien du journal Charlie Hebdo, une agent de la police municipale de Montrouge et la supérette «casher» à Vincennes, à Paris, sans compter Bruxelles secouée, au lendemain des attentats anti-français, par une fusillade sanglante entre les services belges et une cellule terroriste jugée extrêmement dangereuse.

Dans ce contexte lourde de menaces, de plus en plus de voix s’élèvent en Europe pour appeler au renforcement de la coopération sécuritaire avec le royaume, dont les services de contre-espionnage marocain ont joué un rôle crucial dans la mise en échec de plusieurs projets terroristes, notamment contre le siège de la DGSI, en France, pour ne citer que lui, sans oublier l’avortement d’un attentat contre le métro de Milano, en Italie, rappelle Al Massae.

Voilà quelques preuves matérielles que les hauts sécuritaires européens font valoir auprès des décideurs politiques européens afin d’intensifier la coopération avec les services marocains.

Les politiques poussent...

Pour rappel, l’ancien ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, avait vivement critiqué, dans une interview au Figaro, quelques heures après l’attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, l’actuel Exécutif français en disant «ne pas comprendre» pourquoi les relations entre Rabat et Paris sont restées distendues depuis le 17 février 2014, en appelant à «rétablir au plus vite la coopération» avec les services marocains, connus pour leur excellent travail de renseignement et d’anticipation des risques terroristes. Un appel qui a été repris par plusieurs autres responsables français, dont l’actuel chef de l’UMP, Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre des Affaires étrangères, le socialiste Hubert Védrine, et François Fillon, ex-premier ministre UMP sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Au-delà de l’Hexagone, c’est le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walker Steinmeier, qui a fait le déplacement, jeudi 22 janvier à Marrakech où il a été solliciter au roi Mohammed VI l’aide du royaume dans la lutte antiterroriste. Le ministre italien des Affaires étrangères est également attendu, mardi 27 janvier, au Maroc pour manifester l’intérêt du pays de la Botte pour l’expertise marocaine dans la lutte antiterroriste et prospecter avec les responsables marocains la possibilité de booster la coopération entre les services italiens avec leurs homologues marocains.

Par Ziad Alami
Le 26/01/2015 à 09h27