Ramid ordonne une enquête sur des allégations de torture

Mustapha Ramid, ministre de la Justice.

Mustapha Ramid, ministre de la Justice. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Sur instructions du ministre de la Justice, la BNPJ a ouvert une enquête sur de présumés actes de torture qui auraient été exercés par des policiers sur un présumé trafiquant de drogue.

Le 27/01/2015 à 06h56

Nouveau rebondissement dans l’affaire du réseau international de trafic de drogue démantelé à Fès, Meknès, Tanger et Casablanca. «Le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a ordonné à la BNPJ d’ouvrir une enquête sur de présumés actes de torture auxquels aurait été soumis un présumé trafiquant de drogue de la part d’éléments relevant de la préfecture de police de Fès», révèle Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 27 janvier.

Contacté par Akhbar Al Yaoum, l’avocat du présumé trafiquant de drogue, Boukhlifi Mustapha, a dévoilé que des éléments de la BNPJ à Casablanca s’étaient déplacés à la prison Aïn Kadouss, à Fès, pour entendre son client, originaire de Taounate, en ajoutant que ce dernier avait déclaré aux enquêteurs, suite à son arrestation à Meknès et son transfèrement vers la préfecture de police de Fès, avoir été soumis à un interrogatoire au sujet de son appartenance présumée à un réseau international de trafic de drogue. «Mon client a révélé à la BNPJ avoir été soumis, durant son interrogatoire, à des violences physique de la part de deux officiers de police», a indiqué l’avocat, en précisant que les propos de son client lui auraient été arrachés sous la torture.

Parallèlement à ces présumés actes de torture, la BNPJ enquêterait également sur des allégations selon lesquelles un officier de police chargé de l’enquête sur cette affaire se serait rendu dans une ferme gardée par le suspect aux environs d’El Hajeb en compagnie de deux autres policiers, un officier et un brigadier, et se serait accaparé une somme de 20.000 dirhams, sans que cette somme soit citée dans la liste des objets saisis.

Les conclusions de l’enquête de la BNPJ

Toujours selon Akhbar Al Yaoum, l’enquête menée par la BNPJ aurait abouti à des résultats surprenants, d’autant plus qu'un autre suspect, à l’origine de la révélation du réseau de trafic de drogue, a avoué, lors de son interrogatoire à la prison Bourkayz, à Fès, que le plaignant, originaire de Taounate, ne serait concerné ni de près ni de loin par ce trafic de drogue, et qu’il l’avait dénoncé juste pour se venger de lui. Le suspect, à l’origine de la plainte pour torture, aurait refusé de lui remettre une somme de 120.000 dirhams, en contrepartie d’une voiture que ce dernier lui aurait vendue avant son arrestation.

S’agissant des 20.000 dirhams, l’enquête de la BNPJ aurait révélé, sur la base de témoignages recueillis auprès d'autres gardiens de la ferme, que les éléments de la préfecture de police de Fès aurait bel et bien pris possession de ladite somme. D’après Akhbar Al Yaoum, il s’agirait de deux officiers de police, d’un brigadier et d’un inspecteur de police, en plus d’un commissaire de police, du chef de service de la PJ de Fès et d’un gendarme en fonction à El Hajeb. Une autre enquête annoncée promet de démêler l’écheveau de cette affaire à rebondissements.

Par Ziad Alami
Le 27/01/2015 à 06h56