Rétro 2015. Abdellatif Hammouchi: un pro de la sécurité à la tête du pôle DGSN-DGST

Abdellatif Hammouchi avait reçu, en octobre 2014 à Madrid, la décoration de «La croix honorifique de mérite policier avec distinction rouge». 

Abdellatif Hammouchi avait reçu, en octobre 2014 à Madrid, la décoration de «La croix honorifique de mérite policier avec distinction rouge».  . MAP

Le 15 mai 2015, Abdellatif Hammouchi a pris les rênes de la Direction générale de la sûreté nationale, tout en continuant d’assurer ses fonctions à la tête de la Direction générale de la surveillance du territoire. Objectif : professionnaliser davantage cette institution névralgique.

Le 30/12/2015 à 15h00

L’information a pris de court les observateurs ce vendredi 15 mai 2015. Ce jour-là, à l’issue du Conseil des ministres tenu à Casablanca, le roi Mohammed VI reçoit Abdellatif Hammouchi, patron de la DGST, et le nomme nouveau Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), en remplacement de Bouchaïb R’mil. Deux directions hautement stratégiques passent ainsi sous la coupe d’un seul homme qui n’a pas démérité.

Après avoir fait d’excellentes preuves à la tête de la DGST - autant de faits d’armes accomplis sur le front de lutte antiterroriste-, Abdellatif Hammouchi est appelé à en faire autant à la tête de la DGSN en veillant à la professionnaliser davantage et à harmoniser le travail anticipatif et préventif (renseignement) et l’opérabilité d’un appareil appelé à se hisser au niveau des nouveaux défis sécuritaires (terrorisme, crime organisé, entre autres).

Sept mois après, le patron du pôle DGSN-DGST a cumulé de véritables titres de gloire sur le front antiterroriste et la lutte contre le crime organisé. A la DGSN, et dès sa nomination, Hammouchi a réhabilité le concept d’éthique en moralisant davantage ce corps de métier. Plusieurs hauts cadres de la DGSN, dont le directeur du budget, ont ainsi été débarqués de leurs fonctions, qui pour corruption, qui pour malversations, qui pour abus de pouvoir… La réforme passe nécessairement par un travail de remise en question et, là, il faut dire que l’opération «Mains propres» menée par Hammouchi a permis, non seulement la réhabilitation du concept de «police citoyenne», mais réduit aussi et, surtout, le taux de criminalité.

Maintenant, quid du travail de renseignement et spécialement de la lutte antiterroriste? Remarquons en passant que 2015 marque la naissance du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), le «FBI» marocain, pour emprunter une formule en vogue. Pour une fois, la police dite «secrète» a un visage et opère dans la transparence conformément au nouveau texte constitutionnel du 1er juillet 2011. Les preux chevaliers des Droits de l’Homme se voient ainsi tirer le tapis sous les pieds et ne peuvent plus se permettre de crier à la torture puisque le travail du BCIJ, relevant de la DGST, se fait sous la supervision du parquet général.

Mais passons car le résultat -et quel résultat !- ne tardera pas à être au rendez-vous. Le travail du «FBI» marocain est salué par le monde entier, qui a été unanime à se féliciter de son action antiterroriste au plan interne en immunisant le royaume contre l’hydre d’Abou Bakr Al-Baghdadi, Daech, entre autres groupes terroristes, mais aussi et surtout à l’international, notamment en Europe.

Grand fait d’armes à mettre à l’actif des services marocains, leur rôle clef dans la localisation et la neutralisation du commando à l’origine des attentats terroristes qui ont secoué Paris en ce noir 13 novembre 2015. Recevant le roi Mohammed VI à l’Elysée, au lendemain de ces attaques ignobles, le président François Hollande a tenu à solennelement remercier le souverain pour «l’assistance efficace» apportée par le royaume suite aux attentats qui ont frappé plusieurs endroits de la capitale française.

Et ce n’est pas tout! Le leadership des services marocains barre les «Unes» des plus prestigieuses publications au monde, Outre-Atlantique telles que le Washington Post ou encore The New-York Times, le Wall Street journal, pour ne pas parler des journaux européens ou même asiatiques.

En somme, une expérience qui passe pour un modèle dans un monde où l’insécurité devient une préoccupation majeure.

Par Ziad Alami
Le 30/12/2015 à 15h00