Révélation: Mohamed Abdelaziz a confié, sur son lit de mort, son regret de s’être allié à l’Algérie

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Mohamed Abdelaziz a confié, pendant ses derniers jours dans une clinique à Rochester, aux Etats-Unis, "désavouer un demi-siècle d’alliance avec l’Algérie". Les confessions faites à ses médecins et à un cercle fermé de ses collaborateurs sont rapportées par des sites d’information US.

Le 03/06/2016 à 15h10

Des révélations qui ne manqueront pas de secouer le landerneau médiatico-politique algérien! Celles qui, selon le site américain d’information USNEWS, repris par «American Media Institute», ont été faites par Mohamed Abdelaziz, à la veille de son décès le 31 mai dans «Mayo Clinic» à Rochester, Minnesota, aux Etats-Unis.

Sous ce titre décapant «Le leader agonisant du Sahara regrette son alliance avec l’Algérie», USNEWS rapporte que les médecins et les confidents de Mohamed Abdelaziz ont été «surpris» par les confessions du chef du Polisario «au moment où il rendait l’âme». «Mohamed Abdelaziz répudiait son alliance d’un demi-siècle avec l’Algérie», ajoute la même site.

Toujours selon la même source, Mohamed Abdelaziz avait confié qu'un «un sentiment de culpabilité» le rongeait pour les drames inutiles occasionnés par le conflit du Sahara. «L’Algérie avait soutenu, durant des décennies, le front Polisario dans une fausse guerre contre son voisin le Maroc», rapportent encore les sites US.

Il convient de signaler que des révélations abondant dans le même sens avaient été diffusées le 1er juin 2016 par le site d’information espagnol «lainformacion.com». «Mohamed Abdelaziz avait avoué à ses confidents que ses propres croyances étaient devenues surannées, au fur et à mesure de l’évolution du conflit régional (allusion au conflit du Sahara) et qu’il se sent coupable d’avoir été impliqué dans ce conflit et qu’il regrette son alliance avec l’Algérie», avait relayé la source espagnole.

Outre les regrets exprimés par Mohamed Abdelaziz, un dernier vœu tout aussi touchant que révélateur. «Le dernier souhait de Mohamed Abdelaziz était d’être inhumé à Bir Lahlou, dans le sud du Maroc», dévoile, in fine, USNEWS.

Le choix par Mohamed Abdelaziz de cette localité marocaine située dans la zone démilitarisée, en vertu de l'accord de cessez-le-feu du 12 octobre 1991, démontre, en effet, une appartenance, une revendication de son identité réelle et son attachement au pays qui lui a donné naissance. Identité qu'il ne pouvait exprimer de son vivant de crainte de représailles de la part de l'Algérie, à l'origine de ce faux conflit autour du Sahara, mais aussi d'une tragédie humaine qu'elle veut encore faire perdurer, au mépris de la population séquestrée à Tindouf et de toutes les conventions humanitaires et du droit international.

Par Ziad Alami
Le 03/06/2016 à 15h10