Sahara. Campagne algérienne haineuse contre l’Egypte

Mezouar et Choukri, une poignée de mains qui fait rager la presse algérienne. 

Mezouar et Choukri, une poignée de mains qui fait rager la presse algérienne. 

Revue de presseKiosque360. Les médias algériens à la botte du Palais El Mouradia ont tiré à boulets rouges sur l’Egypte en raison de son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc et à l’offre marocaine d’autonomie.

Le 21/01/2015 à 09h31

Si l’agence de presse officielle de l’Algérie a jusqu’ici fait l’impasse sur la clarification par l’Egypte de sa position sur le dossier saharien, d’autres confères préposés au service de l’establishment militaro-sécuritaire aux manettes à Alger ont fait le «boulot» à sa place. Voilà ce que cela a donné : des tirs à l’artillerie lourde contre le pouvoir égyptien. «Les médias algériens qualifient de putsch la position du Caire sur le Sahara marocain», titre Al Massae, dans son édition de ce mercredi 21 janvier. «Le réchauffement des relations maroco-égyptienne a suscité l’ire de la presse algérienne, qui a crié à la trahison en raison de la réaffirmation par l'Egypte de son attachement à la marocanité du Sahara et son soutien à l’offre marocaine d’autonomie», rapporte le quotidien, en faisant valoir la «neutralité positive» du Caire par rapport au dossier saharien et son appui au processus onusien engagé en 2007 sur la base de l’Initiative marocaine pour octroyer aux provinces du sud de larges prérogatives d’autogestion dans le cadre de la souveraineté marocaine.

Revenant sur la visite effectuée au Maroc, le 16 janvier, par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, les médias algériens auraient, toujours selon Al Massae, accusé ce dernier d’avoir ignoré les relations algéro-égyptiennes pour réitérer, dans une déclaration commune avec son homologue marocain, l’attachement de l’Egypte à la souveraineté du royaume sur son Sahara et son engagament en faveur d'une solution politique sur la base de la proposition marocaine d’autonomie. «Des tribunes médiatiques algériennes ont souligné que la diplomatie égyptienne avait joué sur la corde sensible des relations algéro-marocaines en exprimant son rangement aux côté du royaume», relève Al Massae, en ajoutant que la position égyptienne a été interprétée, du côté d’Alger, comme un acte d’hostilité à la thèse du front Polisario et à ce légendaire et néanmoins inénarrable «doit à l’auto-détermination» du soi-disant «peuple sahraoui».

Par Ziad Alami
Le 21/01/2015 à 09h31