Rappelez-vous : en ce glorieux 6 novembre 2014, le roi Mohammed VI avait annoncé que 2015 allait être cruciale pour le dossier saharien. Chose promise, chose due. Moins de trois mois après, le royaume a remporté deux victoires retentissantes, fait valoir Al Ahdate Al-Maghiribia, dans son édition de ce mardi 20 janvier. Vendredi 16 janvier, l’Egypte a réaffirmé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, son attachement à l’intégrité territoire du royaume et son soutien à l’offre marocaine d’autonomie. Une clarification qui a tiré le tapis sous les pieds du lobby algéro-séparatiste malgré les efforts déployés, depuis l’avènement du nouveau maître du Caire, le président Abdelfettah Sissi, en juin 2014, pour ériger l’Egypte contre les intérêts du royaume, avec à leur tête la première cause nationale : le Sahara marocain. En août 2014, un bataillon de journalistes égyptiens avait effectué une visite à Tindouf, à l’invitation du Polisario et de son sponsor algérien. Une manœuvre tombée à l’eau, après le travail de clarification accompli par la plus haute autorité en Egypte, Abdelfettah Sissi, et le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, lesquels ont renvoyé dos à dos l’Algérie et le Polisario. Le cafouillage, à Alger comme à Tindouf, est tel que les agences de presse des deux parties, d’habitude volubiles, ont avalé leurs langues et n’ont placé aucun mot sur la visite, vendredi 16 janvier à Rabat, du ministre égyptien, Sameh Choukri.
Autre fait d’armes à mettre à l’armoirie du royaume, relève Al Ahdate Al Maghribia : «Pour la première fois depuis 2011, les Etats-Unis autorisent l’aide militaire au Sahara marocain». Belle coïncidence : l’annonce de la lavée de l’embargo militaire sur le Sahara marocain s’est faite simultanément avec la visite du chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri. Sur cet embargo, faut-il rappeler aussi qu’il a été décidé en 2011 sur une initiative du lobby algéro-séparatiste au Congrès américain ? Une initiative pour laquelle Alger a débloqué des valises de billets verts mais qui s'est soldée par une cuisante défaite, à la faveur d’une diplomatie marocaine de plus en plus active.