Sahara: Le Maroc recadre l'Union africaine

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Revue de presseKiosque360. La désignation par l'Union africaine d'un prétendu envoyé spécial pour le dossier du sahara marocain est une manoeuvre désespérée du régime algérien.

Le 03/07/2014 à 02h21

Le Maroc a officiellement réagi à la désignation par l'Union africaine (UA) -dont il ne fait pas partie- d'un prétendu envoyé spécial pour le sahara marocain. Rabat a rejeté officiellement cette décision en soulignant que "l'UA n'a aucune base juridique ni fondement politique ou légitimité morale pour intervenir dans ce dossier qui est du ressort exclusif de l'ONU". Dans son édition de ce jeudi 3 juillet, Assabah nous apprend que cette action vise à impliquer l'UA dans le conflit sachant "qu'elle intervient après que de nombreux pays africains aient retiré leur reconnaissance du polisario". "La décision, selon le journal, a été prise par un inconnu conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine". Et de souligner que "cet organe est entre les mains de l'Algérie".

Selon toujours Assabah, la diplomatie marocaine avait déjà capté des signaux d'un déplacement d'une personnalité africaine se présentant comme envoyé spécial de l'Union africaine pour le conflit du sahara. "Ce prétendu envoyé a visité, à quelques jours de la tenue du 23e sommet de l'UA à Malabo (26-27 juin), plusieurs capitales mondiales faisant partie du cercle des pays amis du sahara". Akhbar Al Yaoum, citant une source au ministère marocain des Affaires étrangères, précise que trois pays sont derrière cette manoeuvre politique déclenchée, vendredi dernier, à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, à l'occasion du sommet de l'UA. Il s'agit de l'Algérie, du Nigeria et de l'Afrique du sud. Le quotidien relève que ces trois pays "s'accaparent les prises de décision au sein de cette instance". "Pourtant les deux tiers des pays membres de l'UA ont refusé d'inclure le conflit du sahara dans l'agenda des réunions, refusant de prendre toute décision à ce sujet", fait savoir le quotidien.

Al Ahdath Al Maghribiya abonde dans le même sens, en mettant en exergue le refus ferme du Maroc à l'égard de la désignation de ce prétendu envoyé spécial. L'Algérie a donné la preuve par neuf qu'elle est derrière cette manoeuvre. Des membres comme la Mauritanie, qui préside l'Union africaine, ont soutenu cette initiative. Il est regrettable de constater que ce pays n'ait pas gardé la neutralité dans ce dossier. Outre le gouvernement, la diplomatie parlementaire marocaine doit agir sans tarder auprès de pays africains amis pour faire face cette manoeuvre déséspérée du régime algérien.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/07/2014 à 02h21