Sahara: les autorités vont sévir contre le trafic des produits subventionnés

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement va lutter contre le détournement des produits alimentaires subventionnés destinés au Sahara. Ces produits seront fournis pas des sociétés, sur appel d’offres, et distribués par l’Office de commercialisation et d’exportation sous le contrôle des walis et gouverneurs.

Le 27/05/2016 à 19h30

Des instructions ont été données aux autorités concernées pour sévir contre les réseaux de trafic des produits subventionnés destinés au Sahara. C’est Mohamed El Ouafa, ministre chargé des Affaires générales du gouvernement et de la gouvernance, qui vient de l’affirmer, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 28 et 29 mai.

Le ministre, qui répondait à une question orale posée par un député PJD, a souligné que pour contrer toute tentative de détournement des produits alimentaires de première nécessité destinés à ces régions et vendus à des prix préférentiels, le gouvernement a mis en place un système de gestion pour une meilleure distribution.

Ce système est basé sur des appels d'offres ouverts aux entreprises privées. Et ce sont les entreprises soumissionnaires sélectionnées qui se chargeront de fournir les services concernés pour ces produits subventionnés et leur acheminement vers les villes.Ensuite, l'Office de commercialisation et d'exportation (devenu Maroc Taswiq) interviendra pour leur distribution.

Sur le plan logistique, l'approvisionnement des régions du Sahara se fera également à partir des centres de stockage qui relèvent de l'Office et qui sont basés à Sidi Ifni, Tan-Tan, Laâyoune, Smara et Dakhla. Un autre centre de stockage est en cours d'aménagement dans la ville de Boujdour.

L’opération d’acheminement et de distribution de ces produits coûte annuellement 5 millions de dirhams qui sont versés à l’Office de commercialisation et d’exportation pour couvrir ses frais de fonctionnement pour l’occasion.

Et concernant les quantités des produits livrés dans chaque région, ce sont les autorités locales, les walis et les gouverneurs notamment, qui les déterminent selon les besoins et les demandes de chaque région et province. Ces demandes sont soumises à une commission interministérielle chargée d'approvisionner les régions du sud en produits subventionnés, principalement la farine, le sucre et l'huile.

C'est cette commission qui décide, après étude des dossiers, de réduire ou d'augmenter le quota de ces produits pour chaque province ou région du Sahara.

En plus de ces quotas des produits subventionnés, le gouvernement consacre un budget de 6 millions de dirhams par an, prélevés sur le budget du ministère chargé des Affaires générales et de la gouvernance, mis à la disposition des autorités locales pour s'approvisionner en farine, sucre et huile afin de les distribuer aux personnes nécessiteuses qui sont recensées par ces mêmes autorités locales.

Par ailleurs, un rapport du Conseil économique social et environnemental (CESE) a montré que les régions du Sud bénéficient d'un important système d'aides publiques dont le budget annuel est estimé à 4,6 milliards de dirhams. Ce système est construit autour de deux axes: la promotion nationale qui y consacre un budget de 600 millions de dirhams, en augmentation annuelle de 10%, et le «panier hebdomadaire ». Ce dernier mécanisme consiste en des aides directes et en nature, distribuées aux habitants des camps d’Al Wahda. Un budget annuel de 580 millions de dirhams lui est affecté.

Par Amyne Asmlal
Le 27/05/2016 à 19h30