Sahara: Les Etats-Unis pressent les parties en conflit de reprendre les négociations

Le Secrétaire d'Etat US, John Kerry. 

Le Secrétaire d'Etat US, John Kerry.  . DR

Revue de presseKiosque360. Washington poursuit sa pression sur le Maroc et le Polisario afin de reprendre les négociations, après l’accroissement des menaces terroristes guettant l’Afrique subsaharienne.

Le 03/03/2015 à 22h20

Le Maroc et le Polisario à nouveau pressés de s’asseoir à la table des négociations, après leur gel durant une année, révèlent des sources diplomatiques, relayées par Al Massae, dans son édition de ce mercredi 4 mars. «La crainte que des groupes terroristes s’infiltrent en Afrique du Nord et l’accroissement du nombre de sympathisants de l’Etat islamique, Daach, a poussé les Etats-Unis à revoir ses cartes dans la région», expliquent les sources d’Al Massae, qui se font l'écho de la volonté de Washington d’en venir à bout, aujourd’hui plus que tout autre temps, de tous les foyers de conflit, par le recours à l’arme de la pression sur les protagonistes du conflit créé autour des provinces sahariennes marocaines.

«Des contacts à haut niveau ont été entrepris par des responsables US avec les parties en conflit afin de trouver un terrain d’entente et une plateforme commune sur laquelle seront basés les prochains rounds de négociation», relèvent les sources d’Al Massae, qui rappellent que le processus de Manhasset est bloqué depuis début 2008, en raison de la position contre-productive de l’Algérie et du Polisario qui restent cramponnés à la "thèse indépendantiste irréaliste et irréalisable", comme l’avait affirmé le prédécesseur de Christopher Ross, Peter van Walsum.

Al Massae enregistre à cet effet un changement de ligne chez l’administration américaine, qui avait brillé par une déconcertante neutralité durant les dernières années. «C’est l’accroissement des menaces que font planer Al-Qaïda au Maghreb islamique et Daach qui est derrière ce changement d’attitude chez l’administration américaine», explique le quotidien, en ajoutant que la cause directe de cette «volteface» seraient les menaces dont auraient fait l’objet dernièrement de hauts responsables américains de la part du présumé «Etat islamique» qui, faut-il le souligner encore une fois, avait réussi à s’implanter en Libye, notamment à Derna, devenue, après la Syrie et l’Irak, le nouveau QG de l’organisation terroriste, Daach. «Les Etats-Unis craignent que les armes circulant en Libye ne tombent entre les mains des groupes terroristes», estime Al Massae, en révélant que Washington est aujourd’hui en quête d’une nouvelle alliance antiterroriste dont les piliers seraient le Maroc et l’Algérie.

Par Ziad Alami
Le 03/03/2015 à 22h20