Scandale du Mondialito: Ouzzine désavoué par Mohammed VI

Mohamed Ouzzine, candidat sérieux au secrétariat général du Mouvement populaire (MP).

Mohamed Ouzzine, candidat sérieux au secrétariat général du Mouvement populaire (MP). . Brahim Taougar - Le360

Le roi Mohammed VI a donné instruction au chef de gouvernement de suspendre les activités de Mohamed Ouzzine relatives au Mondialito. Le ministre des Sports est prié de suivre le match de la finale chez lui… En attendant fort probablement son limogeage.

Le 19/12/2014 à 15h10

C’est un camouflet pour Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports, considéré par le roi Mohammed VI comme le premier responsable du scandale du Mondialito. «Le roi à ordonné une enquête approfondie pour déterminer les responsabilités dans l’affaire du complexe Moulay Abdellah et ordonne la suspension des activités du ministre de la Jeusnesse et des sports relative à cette manifestation internationale», apprend Le360 de sources officielles. Une dépêche de Maghreb Agence Press (MAP) vient confirmer la nouvelle. Elle explique que suite aux «irrégularités qui ont marqué le déroulement de l'un des matchs comptant pour les quarts de finale de la Coupe du Monde des Clubs sur la pelouse du complexe Moulay Abdellah à Rabat, le roi Mohammed VI, a donné ses instructions au chef du gouvernement pour l'ouverture d'investigations approfondies pour déterminer les responsabilités dans ces dysfonctionnements». Et d’ajouter: «Le Souverain a également donné ses instructions pour la suspension des activités du ministre de la Jeunesse et des Sports relatives à cette manifestation sportive internationale, dont sa présence au match de la finale, et ce dans l'attente des résultats de cette enquête». Mohamed Ouzzine se retrouve dans une mauvaise passe. Etant complètement désavoué par le roi, il est fort probable qu’il soit limogé dans le cadre d’un remaniement ministériel imminent. Une situation qui pourrait provoquer une crise de la majorité gouvernementale. Plusieurs leaders du Mouvement Populaire sont montés au créneau pour défendre leur ministre quant à ce scandale. Le chef de parti, Mohand Laenser a même menacé d’un retrait du gouvernement si son ministre se retrouvait comme le bouc émissaire de ce scandale.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/12/2014 à 15h10