Syndicats: les détracteurs de Benkirane descendent dans la rue ce dimanche

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Quatre centrales syndicales, Al Adl Wal Ihssane, les médecins résidents et internes, les enseignants en formation… Tous les mécontents du gouvernement de Benkirane se sont donné rendez-vous dimanche prochain pour une marche nationale.

Le 28/11/2015 à 01h53

Pas moins de quatre centrales syndicales battront le pavé dimanche prochain en guise de protestation contre le gouvernement de Benkirane. L’UMT, l’UGMT, la CDT et la FDT (aile Azouzi) ont en effet décidé d’organiser une marche nationale dans le sillage des actions décidées après la dernière sortie médiatique du chef de gouvernement au sujet du projet de Loi de finances 2016 jugé en-dessous de leurs attentes.

Les syndicats ne seront pas les seuls de la partie. Selon Akhbar Alyaoum, dans son édition du 28-29 novembre, les quatre centrales seront soutenues par les syndicalistes d’Al Adl Wa Alihssane. Interrogé par le journal, Hassan Benajeh, responsable du mouvement de feu Abdesslam Yassine, a confirmé que la section syndicale de la Jamaâ prendra part à cette marche.

D’autres corps de métiers devraient aussi se joindre au mouvement. Ainsi, il est attendu que les médecins résidents et internes, en grève depuis plus de 50 jours, participent à la marche dominicale. Les étudiants des centres de formation des instituteurs (près de 9.000 personnes), qui observent une grève depuis fin octobre en protestation contre la circulaire du ministre de tutelle dissociant la formation du recrutement, devraient également renforcer les rangs de la marche.

Selon Abdelkader Zair, un des dirigeants de la CDT, «le comité d’organisation de la marche a tenu plusieurs réunions pour assurer le déroulement de la marche dans de bonnes conditions». Et d’ajouter: «les quatre centrales représentent près de 80% de la classe ouvrière. De plus, elles sont soutenues par plusieurs composantes de la société civile et de la classe politique. Le gouvernement a intérêt à capter ce signal».

Ce lever de boucliers des syndicats, explique le journal, est une réaction contre la démarche unilatérale du gouvernement dans l’élaboration d’un projet de réforme des systèmes de retraite, ainsi que la mise en stand-by des sessions du dialogue social.

Par Ahmed Adoua
Le 28/11/2015 à 01h53