Tindouf, les sit-in dégénèrent en violents affrontements

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De violents affrontements ont opposé devant la présidence de la pseudo-«RASD», à Rabouni, plusieurs centaines de manifestants et les milices armées du Polisario.

Le 06/11/2014 à 18h02

Les familles des détenus de la prison Dhaïbia, à Tindouf, ne décolèrent pas. «Pas moins de 500 personnes se sont rassemblées, mardi 4 novembre, devant le secrétariat général de la pseudo-RASD», révèlent les sources de Le360. Objectif : exiger de la direction du Polisario de libérer leurs proches, autant que l’a été dernièrement la jeune sahraouie naturalisée espagnole, Mahjouba, qui a pu regagner l’Espagne grâce à l’intervention des autorités madrilènes auprès du représentant du polisario à Madrid et la pression de l’opinion publique espagnole et internationale. Un traitement de faveur qui n’était évidemment pas pour plaire à la population locale, laquelle continue de défier l’interdiction de manifester ordonnée par le pseudo-«premier ministre», le dénommé Omar Taleb, en décidant de porter son combat devant la «présidence» même du Polisario. Une initiative qui a provoqué l’ire des sbires de Mohamed Abdelaziz, lesquels ont fait, ce mardi 4 novembre, un usage disproportionné de la force. «En plus des bastonnades, ils ont utilisé des bombes lacrymogènes et procédé à des tirs de sommation, pour tenter de disperser les foules», dévoilent nos sources.

En revanche, les forces de répression ont essuyé des jets de pierres causant des blessures à deux gradés militaires, en fonction à la «6ème région militaire», au moment où un policier a été grièvement blessé à l’aide d’une arme blanche par l’un des manifestants. A ce sujet, plusieurs interpellations ont été effectuées dans le rang des protestataires.

Les séparatistes de l’intérieur contre le front Polisario !

Réagissant à ces bavures anarcho-sécuritaires, les séparatistes de l’intérieur en ont imputé la responsabilité à la direction du Polisario en dénonçant «la politique «népotique» adoptée par les nervis de Mohamed Abdelaziz, basée sur des considérations tribales, au détriment des compétences. Ils ont considéré que cette direction, qui «fait preuve d’un déficit patent dans l’application équitable de la réglementation, avait besoin d’une telle secousse pour faire son autocritique et réviser ses méthodes de gestion désuète». Un «vœu» qui a peu de chances d’être exaucé, sachant bien que le recours systématique à la répression reste le socle du «système de gouvernance» prévalant à Tindouf.

Par Ziad Alami
Le 06/11/2014 à 18h02