Un conseiller appartient à deux partis politiques

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Revue de presseKiosque360. Si la transhumance, au cours d'un mandat parlementaire, a été bannie par la nouvelle constitution, voilà que l’on découvre qu’un membre de la Chambre des conseillers appartient à deux partis à la fois.

Le 01/11/2014 à 11h02

Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers vient de découvrir qu’un membre de sa chambre est affilié à deux partis politiques, l’un appartenant à la majorité et l’autre à l’opposition. Voilà une révélation que nous apporte Al Akhbar dans son édition du week-end du 1er novembre. Le quotidien explique que le bureau de la deuxième chambre, lors de sa dernière réunion, a discuté du cas de l’appartenance politique d’Abdelmajid Elmahachi.

Tout commence quand, selon les sources du quotidien, Driss Radi, chef du groupe de l’Union constitutionnelle (UC) à la Chambre des conseillers, présente des documents et des enregistrements audiovisuels démontrant que Abdelmajid Elmahachi appartient au Rassemblement national des indépendants (RNI) et dirige même sa section régionale d’Al Gharb. Sauf que l’honorable conseiller n’a jamais présenté sa démission du bureau politique de l’UC. Pis encore, il continue de diriger au nom de ce parti de l’opposition, la commission de l’Intérieur et des infrastructures à la même 2ème chambre.

Ce fait révélé, ce sont tous les groupes parlementaires de l’opposition qui sont entrés en ligne. Ils ont adressé une missive à Biadillah exigeant la récupération de cette commission par un parti de l’opposition, surtout que la formation de Salaheddine Mezouar se retrouve à la tête de deux commissions de cette chambre, ce qui est contradictoire au règlement intérieur.

Al Akhbar, en citant des sources parlementaires, explique qu’Elmahachi a reçu une lettre du bureau de la deuxième chambre le sommant de clarifier son appartenance politique. Il n’est pas exclu qu’il soit convoqué sous peu pour être prévenu des conséquences de ce changement de parti en cours de mandat. Conséquences qui peuvent aller jusqu'à la perte de son siège de Conseiller. La nouvelle constitution interdit en effet la transhumance politique en cours de mandat, un phénomène qui était largement répandu auparavant. Seulement cette deuxième chambre, dans son intégralité, n’a pas connu de renouvellement depuis l’avènement de la nouvelle loi fondamentale. Elle a d’ailleurs besoin d’un sérieux coup de renouveau…

Par Fahd Iraqi
Le 01/11/2014 à 11h02