Un trou de 900 MDH dans les caisses de Casablanca

 Mohamed Sajid, SG de l'Union constitutionnelle (UC) et maire de Casablanca.

 Mohamed Sajid, SG de l'Union constitutionnelle (UC) et maire de Casablanca. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. C’est la course contre la montre pour Mohamed Sajid, maire de Casablanca. A quelques jours de la clôture des comptes de fin d'année, il ne sait plus où donner de la tête pour récupérer les taxes relatives au foncier non bâti.

Le 19/12/2014 à 08h40

Le Conseil de la ville n’a pas pu récupérer 900 MDH. C’est la nouvelle qui est tombée comme une massue sur la tête du maire hier quand il a rendu visite à la direction des impôts qui relève de ses services. La ville n’a pas pu récupérer les taxes et impôts relatifs aux terrains non bâtis qui rapportent chaque année des millions de dirhams. Les 900 MDH manquants se composent de 600 MDH revenant à la mairie et de 300 MDH censés alimenter les caisses du ministère des Finances.

900 MDH à récupérer

Quand Mohamed Sajid a essayé de connaître les raisons de ce manque à gagner, il s’est aperçu, indique Al Ittihad Al Ichtiraki, sur sa Une du 18 décembre, que la société qu’il a chargée de recenser les terrains vides et de collecter les fonds y afférant n’a pas rempli ses obligations. Pourtant, cette dernière a coûté aux Casablancais la rondelette somme de 10 MDH, alors que les services municipaux ne se sont même pas donnés la peine de contrôler son activité et son rendement.

Mis devant le fait accompli, le wali Khalid Safir a cherché à mobiliser les percepteurs des différents arrondissements de la métropole pour combler ce trou, écrit Al Ittihad Al Ichtiraki. Les percepteurs d’arrondissements n’ont pas réussi non plus à récupérer ces fonds, car ils ne disposent pas des statistiques relatives aux terrains non bâtis ! Cela a d’ailleurs poussé le wali à se pencher sur cette affaire qui risque de mettre la mairie dans l’embarras. Et pour cause, si cette somme importante venait à faire défaut, c’est tout le financement des grands projets présentés au Souverain qui serait compromis. La gestion communale à Casablanca continue d’avancer au pas de deux, en traînant une kyrielle de dysfonctionnements comme des casseroles. Ce manque à gagner pour la ville prouve si besoin est que la bonne gouvernance est loin d’être le dada des élus locaux. Pourtant, ce n’est pas faute de les avoir sensibilisés…

Par Amine Haddadi
Le 19/12/2014 à 08h40