Vidéo. Ali Aarrass "torturé"? Une "odieuse tromperie", selon l'Administration pénitentiaire

Brahim Taougar - Le360

Condamné et détenu au Maroc depuis cinq ans pour terrorisme, dans l’affaire Belliraj, le Belgo-marocain Ali Aarrass a fait diffuser une vidéo dans laquelle il affirme avoir subi des actes de torture. Les éclaircissements de l’Administration pénitentiaire.

Le 06/10/2015 à 09h21

L’affaire Ali Aarrass revient au-devant de l’actualité. Dans une vidéo diffusée par l’entremise de son avocat belge, Christophe Marchand, et relayée par le quotidien Dernière Heure.be, l’intéressé, qui purge une peine de douze ans de prison ferme prétend avoir été soumis à des actes de torture de la part de l’Administration pénitentiaire de Salé.

Not a Dailymotion video URL.

Contactée par Le360, suite à la mise en ligne de cette vidéo où l’intéressé, accusé d’avoir introduit des armes au Maroc, prétend observer une grève de la faim, la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) a apporté les éclaircissements suivants : «L’enregistrement en question, d’après son contenu même, trahit la mauvaise foi de ce détenu et son intention de se donner à voir en victime de torture, de tromper ainsi l’opinion publique et de nuire à l’image de la DGAPR».

En réalité, Ali Aarrass «bénéficie des mêmes droits que les autres détenus et ne fait l’objet d’aucun mauvais traitement, sachant que son avocat, le parquet et le CNDH lui rendent visite de temps à autre». 

Evoquant les allégations de «grève de la faim» prétendument observée par Ali Aarass, la DGAPR précise que ladite grève est «tout juste simulée».

«En fait, il a recours à ce procédé pour exercer la pression sur l’administration du pénitencier et l’amener ainsi à fermer l’œil sur les objets interdits dont il voudrait disposer et user, au mépris des dispositions juridiques régissant les établissements pénitentiaires et fixant les droits et obligations des détenus».

Il en ressort que les allégations d’Ali Aarrass relèvent d’une «odieuse tromperie», dénonce la DGAPR, en affirmant son «respect des droits de ce détenu, y compris son droit à l’intégrité physique et à la dignité humaine, au même titre d’ailleurs que les autres prisonniers».

Par ailleurs, la DGAPR réaffirme sa «volonté de faire respecter la législation et la réglementation en vigueur» et déclare «se réserver le droit plein et entier de mettre en justice» l’auteur de ces allégations fallacieuses.

Des allégations qui, somme toute, et comme la vidéo le montre clairement, vaudrait à son auteur, Ali Aarass, le «prix du meilleur maquilleur de la vérité» !

Par Ziad Alami
Le 06/10/2015 à 09h21