6.000 écoles dépourvues de sanitaires

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Revue de presseKiosque360. Le chiffre parle de lui-même. L’école marocaine est loin d’être à niveau. Après l’échec des réformes, le système éducatif se noie dans ses propres dysfonctionnements.

Le 12/05/2015 à 23h30

On savait que le système éducatif tournait en roue libre, mais pas au point où les installations de base censées exister dans une école n’existent pas. L’organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) vient de publier un rapport où elle révèle que 6.000 écoles publiques sont dépourvues de toilettes.

L’information fait la Une de l’édition du 13 mai 2015 du quotidien Al Massae qui indique que l’Organisation onusienne a exhorté les autorités à réhabiliter et à renforcer les équipements sanitaires dans les écoles pour combattre l’abandon scolaire et assurer la qualité de l’enseignement. Le journal ajoute que ce chiffre émane des données numériques du ministère de l’Education nationale. L’absence de sanitaires affecte, selon l’UNICEF, non seulement le rendement scolaire, mais a aussi de graves conséquences sur la santé des élèves, surtout les filles.

Dans un précédent rapport, l’UNICEF a mis le doigt sur les différentes raisons qui amènent les élèves à ne pas utiliser les sanitaires, à ne pas se laver les mains et a appelé en conséquence à l’adoption d’une approche intégrée respectueuse des réalités locales, notamment le manque d’eau. Celle-ci devra être adoptée en concertation avec les parents d’élèves, le corps enseignant, le secteur privé et les élèves pour déterminer leurs besoins. A ce propos, l’Unicef a estimé, écrit Al Massae, que les, élèves doivent être encouragés à devenir des acteurs efficients dans leur environnement social.

L’UNICEF a également appelé à sensibiliser les élèves à l’hygiène et à la préservation des sanitaires. La sortie de ce rapport survient quelques jours après la publication des premières conclusions du rapport accablant du Conseil supérieur de l’enseignement. Le document a épinglé le système éducatif pour ses nombreux dysfonctionnements et le CSE a avoué son échec dans l’atteinte de ses objectifs. Pourtant, l’enseignement est l’un des plus gros postes budgétaires de l’Etat.

Par Amine Haddadi
Le 12/05/2015 à 23h30