Affaire El Bihaoui: Le caid Hajjar en liberté provisoire

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Revue de presseKiosque360. Tarik Hajjar, le jeune caid poursuivi dans le cadre de l’affaire d’Ahmed El Bihaoui, qui s’est suicidé le printemps dernier à Sidi Bettach, bénéficie de la liberté provisoire, après avoir passé près de deux mois en détention.

Le 24/10/2014 à 21h43

Le jeune caid Tarik Hajjar, accusé d'avoir poussé au suicide d'Ahmed El Bihaoui à Sidi Bettach (il lui aurait rasé le crâne), a bénéficié de la liberté provisoire, le 23 octobre, après la fin de l’interrogatoire détaillé mené par un juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca, rapporte Assabah dans sa livraison de ce week-end. Cette relaxe intervient suite à une requête de la défense de l'agent d'autorité qui a été suspendu de ses fonctions, puis radié des rangs de l’Intérieur.

Assabah indique que le principal témoin dans cette affaire, un moqaddem (auxiliaire d’autorité, NDLR) a été hospitalisé vendredi 17 octobre suite à son agression par le frère du suicidé Ahmed El Bihaoui. Selon le quotidien, l’assaillant qui était dans un état d’ébriété avancée, en plus d’avoir agressé ledit moqaddem avec un bâton, a occasionné de gros dégâts à la salle de jeux où a eu lieu l’attaque. Le moqaddem agressé a été d’abord transféré aux urgences de l’hôpital provincial de Ben Slimane avant d’être redirigé vers le CHU Avicenne de Rabat. L’agresseur, explique le journal, n’a pas apprécié que ceux qu’il prenait pour des complices dans le drame de sa famille, des auxiliaires d’autorité et des éléments des Forces auxiliaires, soient appelés à la barre en tant que simples témoins.

Au début de ce mois d’octobre en effet, la défense du caid Tarik Hajjar avait fourni des documents prouvant que l’agent d’autorité n’a pas tondu le jeune suicidé de Sidi Bettach. Il était question, entre autres, de photos montrant Ahmed El Bihaoui avec tous ses cheveux juste après son suicide. La défense de Tarik Hajjar a également appelé à la barre plusieurs témoins qui ont remis en cause la version défendue par la famille : un suicide dû à un sentiment d’humiliation après que le caid ait tondu leur fils. 

Par Fatima Moho
Le 24/10/2014 à 21h43