Agadir: le dénommé Ibrahim Sika est mort d'une infection microbienne répandue

Mohamed Elkho-Le360

Le Procureur du Roi près la Cour d'appel d'Agadir a annoncé, samedi, que le rapport d'autopsie médicale qu'il a ordonné a conclu à l'absence de toute trace de violences sur le corps du dénommé Ibrahim Sika et que la cause de sa mort est naturelle et due à une infection microbienne répandue.

Le 18/04/2016 à 09h49

Dans un communiqué, le Procureur du Roi précise que suite au décès du dénommé Ibrahim Sika, le 15 avril 2016 à l'hôpital régional Hassan II d'Agadir, le Parquet général a ordonné l'ouverture d'une enquête minutieuse confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour déterminer les circonstances de ce décès, ainsi qu'une autopsie médicale effectuée par une commission composée de trois médecins.

Le communiqué rappelle que l'intéressé a été arrêté par la police judiciaire de Guelmim, le 1er avril, pour outrage à des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions, violence à l'encontre d'un fonctionnaire et outrage envers des corps constitués, des faits pour lesquels il a été placé en garde à vue jusqu'à sa comparution devant le Parquet général le 4 avril.

L'intéressé avait déclaré avoir fait l'objet de violences infligées par des éléments de la police et sollicité, avec son avocat, une expertise médicale, une requête à laquelle le Parquet général avait accédée, en ordonnant son transfert vers l'hôpital régional de Guelmim pour examen médical, ajoute la même source.

Le médecin a conclu que le concerné ne portait aucune trace de violences, soit le même constat que celui mentionné par le procureur du Roi dans le P.V de son interrogatoire suite à l'examen de l'intéressé, étant bien noté que ce dernier avait également déclaré au représentant du parquet général que, lors de sa mise en garde à vue, la police l'avait accompagné à trois reprises à l'hôpital en raison de sa condition diabétique et d'hypertension.

Le communiqué rappelle que le concerné, après sa mise en prison le 4 avril, a poursuivi la grève de la faim qu'il avait entamée depuis son arrestation par la police jusqu'au 5 avril. Son état de santé s'étant dégradé, il a été transféré à l'hôpital local de Bouizakarne pour recevoir les soins nécessaires, puis il a été reconduit à la prison, suite à l'amélioration de son état de santé.

Dans la matinée du 6 avril et durant une tournée d'inspection, l'intéressé, retrouvé évanoui près de son lit, a été transféré à l'hôpital régional d'Agadir pour recevoir les soins nécessaires jusqu'à sa mort en date du 15 avril.

D'autre part, le parquet général a reçu le rapport d'autopsie médicale effectuée le 15 avril ayant conclu à l'absence de toute trace de violence sur le corps du disparu et que la cause de la mort est naturelle et due à une infection microbienne répandue.

Il est à signaler que l'enquête est toujours en cours au sujet de la plainte déposée par la sœur du disparu sur l'éventualité de violence exercée à son égard, ainsi que pour déterminer les causes et les circonstances ayant entraîné sa mort.

Le 18/04/2016 à 09h49