Arrestation de nouveaux soldats en rapport avec Daach

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Kiosque360. Cinq nouveaux soldats ont été arrêtés par le commandement régional de la gendarmerie royale, à Marrakech, pour leur collusion présumée avec l’organisation terroriste d’Abou Bakr Al Baghdadi, Daach.

Le 12/11/2014 à 09h41

L’affaire des militaires en rapport avec Daach n’a pas livré tous ses secrets. «Cinq nouveaux soldats ont été arrêtés, dimanche 9 novembre, par le commandement régional de la gendarmerie royale à Marrakech», révèle Al Akhbar, dans son édition de mercredi 12 octobre. Selon les premiers éléments de l’enquête, les suspects auraient pris contact, via leurs téléphones cellulaires, avec l’organisation terroriste d’Abou Bakr Al Baghdadi, Daach, alors qu’ils participaient aux manœuvres militaires conjointes entre les Forces armées royales et leurs homologues britanniques dans les environs de Marrakech.

L'affaire aurait été révélé par un collègue de ces cinq militaires, arrêté le 4 novembre sur la base de renseignements sur sa collusion présumée avec «l’Etat islamique» en Irak et en Syrie. «Un soldat prenant part aux manœuvres militaires maroco-britanniques avait été mis sur écoute», rappelle Al Akhbar. «Il a été pris en flagrant délit de conversation avec l’Etat islamique, avant d’être arrêté», ajoute le quotidien, en précisant que l’enquête avec le dénommé Mohamed T. avait conclu à l’implication de cinq autres militaires de la base militaire de Benguerir».

Al Akhbar explique que le soldat faisait partie de la délégation des officiers et sous-officiers accrédités pour participer aux exercices militaires conjoints entre l’armée marocaine et son homologue britannique, «la Montagne du désert», entamée dernièrement à «Bir Mram», dans la région de Marrakech. Toujours selon les sources d’Al Akhbar, «le suspect aurait été mis sous surveillance aussitôt après son retour d’un congé de maladie de plusieurs mois, pendant lesquels il se serait laissé pousser la barbe et serait entré en contact avec des fqihs, croyant qu’il était possédé par des démons».

Sur les traces de Mehdi Khallou

Rappelez-vous, le 30 octobre dernier, Le360 révélait pour la première fois le nom de l’émir de «Harakat Cham Al Islam», Mohamed El Mehdi Khallou, en indiquant que cet ancien militaire marocain et ex-détenu islamiste avait pris les commandes de cette redoutable phalange basée en Syrie aussitôt après la mort de son fondateur Brahim Benchekroun (ex-détenu de Guantanamo, abattu le 2 avril 2014 par l’armée syrienne). Le360 avait également alerté sur cette préoccupante montée en puissance de Mehdi Khallou, d’autant plus que sa stratégie est basée sur la qualification militaire de ses compatriotes en perspective de leur redéploiement dans le royaume dans le cadre d’un projet terroriste d’envergure.

Le 4 novembre, cette alerte s’est confirmée avec l’arrestation de Mohamed. T, le militaire de la base de Benguerir, arrêté en flagrant délit de conversation avec la phalange «Harakat Cham Al Islam», constituée, selon les sources du Le360, principalement de Marocains, avec l’ex-lieutenant d’Oussama Ben Laden, l’Afghan d’origine algérienne, Abou Abdellah, et le Libyen Abdelbasset Azzouz, dont l’apport consiste à faciliter le départ de et vers le Maroc, via la Libye et l’Algérie. Le 9 novembre, cinq collègues de Mohamed T. ont été arrêtés, ce qui indique la détermination de la phalange «Harakat Cham Al Islam» à infiltrer les rangs de l’armée marocain.

Par Ziad Alami
Le 12/11/2014 à 09h41