Comment des sociétés écran recrutent les stars du X

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Revue de presseKiosque360. Commencer par des publicités pour finir stars de porno. Tel est le destin de plusieurs Marocaines victimes de sociétés étrangères qui ont fait de cette filière un juteux commerce et en toute violation des législations du pays.

Le 13/06/2015 à 06h20

Des artistes débutantes, des serveuses et des mannequins, voire de parfaites anonymes, ont fini par devenir des stars de porno. L’astuce? Ne pas avoir de penchant pour le cinéma, mais avoir plutôt les « attributs » du métier et une propension à « repousser » les limites. C’est le fil conducteur du dossier central d’Al Akhbar pour son édition de ce week-end des 13-14 juin. Avec force exemple, le journal explique comment les Marocaines sont la cible de sociétés fictives, ou ne dévoilant jamais la nature de leur activité, recrutent pour la très lucrative industrie du X. Al Akhbar rappelle l’affaire Servaty, le journaliste belge qui avait débarqué à Agadir au milieu des années 2000. Cet ancien journaliste du « Soir » avait réussi à amadouer des dizaines de jeunes femmes dans la capitale du Souss dont les photos, très suggestives, s’étaient retrouvées dans des compilations ayant conduit à un retentissant procès au Maroc et en Belgique. Mais c’était une époque où les réseaux sociaux en étaient encore à leur balbutiement. Aujourd’hui, les choses ont changé.

Quand le lit fait la célébritéMais, réseaux sociaux ou pas, le recrutement des starlettes du X n’a pas trop changé. Al Akhbar nous cite les exemples de jeunes marocaines retenues pour le tournage d’une publicité ou d’un shooting de mode et qui finissent par devenir des actrices de porno. L’appât du gain facile y est aussi pour beaucoup. Al Akhbar affirme ainsi que, pour les débutantes et pour chaque scène tournée, cela pourrait rapporter entre 400 et 800 dollars américains. Et le journal pousse son analyse un peu plus loin pour affirmer que plusieurs villes du Maroc sont devenues des destinations de choix pour tourner des films à l’eau de rose, voire plus. A la clé, de retentissants procès suite à des scènes filmées dans des riads de Marrakech. En dehors du pays, certaines anonymes sont parvenues à s’imposer. C’est l’exemple d’une certaine F.H, citée par Al Akhbar. Agée d’à peine 22 ans, cette casablancaise a commencé comme serveuse dans des boîtes de nuit à Agadir avant d’aller faire carrière en France et finir par voir ses photos publiées sur la prestigieuse revue PlayBoy. Tout l’art est de savoir faire « tamanyatoune »…

Par Abdeladim Lyoussi
Le 13/06/2015 à 06h20