Des nationalistes contrôlaient les institutions sociales

Même derrière les barreaux, les nationalistes menaient des actions sociales.

Même derrière les barreaux, les nationalistes menaient des actions sociales. . DR

Revue de presseKiosque360. Les Marocains détenus dans les prisons du colonisateur français au moment du Protectorat n’étaient pas coupés du monde ou dissociés des activités nationalistes. Ils avaient par contre la mainmise sur des institutions sociales. Récit.

Le 31/01/2015 à 07h24

Dans son édition de ce weekend (31 janvier-1er février), le journal Al Akhbar publie pour la première fois des documents du militant Abdeslam Bennani dans lesquels il a décrit l’implication des condamnés marocains dans la création et la gestion d’associations et même du club du Wydad de Casablanca. Selon les mémoires de Abdeslam Bennani, condamné pour meurtre d’agents d’autorité «Mkhaznia», les nationalistes marocains étaient en relation avec l’espace associatif et même la gestion de certaines institutions sociales, citant à titre d’exemple l’Association Marocaine pour l’Education de la jeunesse (AMEJ), créée à Azrou et qui avait des branches dans presque toutes les écoles marocaines.

De même, l’achat du premier véhicule pour transporter les cercueils au cimetière était une action menée par les résistants depuis les prisons. Coincidant avec d’autres démarches notamment la création de la première école moderne pour l’enseignement des fils de Marocains, dont le mouvement national était l’instigateur. Le domaine sportif n’était pas en reste. Les documents publiés par Al Akhbar parlent d’une réunion du club du Widad de Casablanca au début des années 1940 avant sa création. Feu Abdeslam Bennani était parmi les participants à cette réunion tenue en 1945. Toujours selon les mêmes documents, Abdeslam Bennani a été parmi les rares personnalités qui s’était vu confier la gestion du volet financier du club bidaoui. Ce qui est étonnant, poursuit le quotidien, était de savoir comment Abdeslam Bennani, qui avait été condamné par les tribunaux français, a pu allier sa forte présence dans la société civile et la gestion et l’action armée contre la France, dans la mseure où les Français ont trouvé que le nom de Bennani est mêlé à de nombreuses affaires.

Par Hicham Alaoui
Le 31/01/2015 à 07h24