Des trafiquants de cocaïne s’entretuent à Casablanca

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Revue de presseKiosque360. La police de Casablanca vient de résoudre l’affaire du meurtre d’un subsaharien impliqué dans un trafic de cocaïne. Récit d’une enquête criminelle chargée d'une bonne dose de suspens.

Le 25/08/2014 à 20h05

C’est l’histoire d’un conflit entre deux trafiquants nigériens de cocaïne, conflit qui se termine par un meurtre. Tel est le fait divers qu’a choisi de mettre en manchette le quotidien Assabah, dans son édition du mardi 26 août. L'histoire a commencé samedi dernier, quand les services de polices de Casablanca sont informés de la découverte d’un cadavre au bas d’une résidence du quartier Oulfa. Les éléments de la police judiciaire se déplacent alors sur les lieux pour constater qu’il s’agit d’un meurtre à l’arme blanche. La victime, un nigérien, a été poignardé à trois reprises: au niveau de la poitrine, sous l'aisselle et sous le menton. Sur la scène de crime, aucun indice de grande valeur, mis à part le téléphone mobile de la victime. Mais l’enquête de voisinage va mettre les limiers sur la piste de l’assassin. Un témoin oculaire, une femme en l’occurrence, leur confie avoir entendu des cris et vu, en jetant un coup d’œil par la fenêtre, un subsaharien torse nu gisant dans une marre de sang tandis qu'un autre prenait la fuite. Le témoin déclare même être en mesure de le reconnaître l’assassin. Encore faudrait-il le retrouver…

Témoignage capital

Les enquêteurs poursuivront leur enquête par l'inspection du mobile de la victime. Ils y remarquent alors un numéro apparaissant de façon récurrente et qui s'avérera appartenir à une femme qui sera aussitôt entendue par la police. Celle-ci admettra connaître la victime et indiquera aux enquêteurs le domicile de son épouse. Lors de son interrogatoire, cette dernière signalera à la police avoir deux enfants avec la victime mais ne disposer d'aucun document administratif prouvant son mariage, vu que le couple est rentré au Maroc clandestinement. Mais, encore plus précieux pour l’enquête, l’épouse expliquera aux enquêteurs que la victime avait un différend avec son associé -un autre nigérien- dans une affaire de trafic de cocaïne. Et la description faite de l'associé en question correspond à celle fournie par le témoin oculaire. Il devient de facto le premier suspect…

Pour l’identifier, une autre information fournie par l’épouse de la victime s’avérera capitale. Le meurtrier présumé a déjà purgé une peine pour trafic de cocaïne. Il est donc fiché par la police qui a exposé aux témoins son fichier de ressortissants subsahariens déjà condamnés pour trafic de cocaïne. L’agresseur est donc identifié, l’affaire est résolue. Ne manque pour la clore que le présumé coupable, toujours en cavale.

Par Fahd Iraqi
Le 25/08/2014 à 20h05