Drame de Bourgogne: L'enquête avance à grands pas

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le parquet près de la chambre criminelle de Casablanca a délivré un mandat d'arrêt contre un responsable de la commune de Bourgogne, où les trois immeubles se sont effondrés.

Le 24/07/2014 à 23h17

Le parquet près de la chambre criminelle de Casablanca a délivré un mandat d'arrêt contre un responsable de la commune de Bourgogne, où les trois immeubles se sont effondrés. D'après Assabah à paraitre ce vendredi 25 juillet, un caïd, qui assure la direction de la même circonscription, a été convoqué pour être auditionné par un substitut du procureur sur la base d'un rapport détaillé sur cette catastrophe qui a fait 23 morts. L'audition du caïd répond à la décision d'un collectif de juges dépêchés spécialement sur place pour enquêter sur cette affaire et interroger les autres parties concernées. C'est cette même juridiction qui a ordonné l'arrestation de quatre autres personnes, dont un cheikh. Le caïd en question, rappelle Assabah, est chargé de superviser les chantiers de construction et de veiller à empêcher les constructions clandestines. A noter, selon le journal, que "des travaux non autorisés ont été effectués au rez-de-chaussée de l'un des trois immeubles. Le propriétaire de cet immeuble, ainsi que son frère et un ouvrier, sont placés en détention préventive".

Selon des indications non confirmées, le caïd en question n'aurait pas appliqué à la lettre sa mission, fermant les yeux sur des travaux anarchiques et des constructions effectuées sans autorisation. Après l'effondrement des trois immeubles, des fissures sont apparues sur les murs d'immeubles mitoyens, poussant les autorités à vider quatre immeuble de ses occupants par crainte d'un nouvel effondrement. Assabah indique, en outre, que l'enquête suit son cours et n'a pas encore livré ses secrets. Mais des sources ont indiqué que la responsabilité du caïd ne doit pas occulter celle d'autres fonctionnaires relevant de la commune et de la préfecture chargées de l'urbanisme et du contrôle. Une chose est sûre: Tant que la corruption et l'impunité continueront d'encourager les constructions anarchiques, d'autres drames tel celui de Bourgogne resteront à craindre.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/07/2014 à 23h17