Drame de Bourgogne: Nouvelles révélations

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L'effondrement de trois immeubles au quartier Bourgogne à Casablanca continue de faire couler de l'encre. Nouvelles révélations sur ce ce drame qui a coûté la vie à 23 personnes.

Le 02/09/2014 à 06h34

Dans son édition de ce mardi 2 septembre, Assabah dévoile les détails d'une expertise faite en octobre 2000 et qui a relevé de graves dysfonctionnements ayant contribué, quatorze ans plus tard, à l'effondrement des trois immeubles de Bourgogne. Cette expertise, menée par une commission de contrôle dédiée aux nouveaux bâtiments, est composée d'un ancien responsable de l'urbanisme à l'arrondissement d'Anfa, d'un représentant de l'Agence urbaine de Casablanca et d'un responsable à la préfecture. L'audit a concerné l'immeuble numéro 27 qui a été à l'origine du drame, entraînant, lors de son affaissement, les deux autres bâtisses. Assabah écrit que le rapport de cette commission a mis en exergue six anomalies, qui auraient pu éviter de délivrer aux propriétaires le permis d'habiter. La première, relève ledit rapport, concerne le non recours à la technique du "Souplex" pour relier le quatrième et le cinquième étage. Le 5ème a, de ce fait, été construit de manière indépendante. Pis encore, les escaliers de secours ont été supprimés et les travaux de construction ont empiété sur les parties communes (en vertu des règles de la copropriété) et même sur une partie du domaine communal. Sans parler de modifications illégales apportées à plusieurs chambres. Autre anomalie, le non achèvement des travaux de finition au moment où cette expertise a été menée.Assabah affirme que le rapport de cette expertise aurait dû atterrir sur le bureau du président du tribunal de première instance au lieu de finir dans les tiroirs du service de l'urbanisme de l'arrondissement d’Anfa. La loi sur l'urbanisme à l'époque obligeait le président de la commune à adresser une lettre explicative au tribunal de première instance et à avertir les propriétaires. Cependant, affirme le journal, le président de l'époque de l'arrondissement d'Anfa avait refusé de délivrer le permis d'habiter aux propriétaires.D’autre part, le quotidien Assabah indique que le magistrat chargé de l'enquête a ordonné, le 27 août, l'arrestation de l'adjoint du chef du service des plans, du responsable du contrôle des infractions aux lois de l'urbanisme ainsi que de l'architecte qui a réalisé les plans des 4e et 5e étage de l'immeuble numéro 27. On apprend aussi que l'ancien responsable du service des plans au conseil communal d'Anfa ainsi que son successeur sont placés sous contrôle judiciaire.

Par Fatima Moho
Le 02/09/2014 à 06h34