Drame de Bourgogne: Un maçon poursuivi pour homicide involontaire

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le maçon, arrêté samedi dernier dans le cadre de l’enquête sur l’effondrement des immeubles du quartier Bourgogne, a été placé en détention et accusé d’homicide involontaire. La justice auditionne d’autres personnes dont des responsables locaux et communaux.

Le 16/07/2014 à 01h37

L’enquête menée par un juge d’instruction sur l’effondrement des trois immeubles du quartier Bourgogne, ayant fait 23 morts, progresse selon des sources médiatiques. Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce 16 juillet, fait savoir que le maçon qui effectuait des travaux avant l’effondrement a été placé en détention à la prison Oukacha sur décision du juge d’instruction. Il est accusé d’homicide involontaire. Quant aux deux fils du propriétaire de l’un des trois immeubles, qui auraient commandité les travaux de restauration, feront l’objet d’un complément d’enquête.

Akhbar Al Yaoum indique que la justice compte auditionner plusieurs autres personnes notamment un pacha, un caïd, ainsi que des techniciens de l’urbanisme dans l’arrondissement d’Anfa. Le quotidien rapporte aussi que des différends entre les fils du propriétaire d’un immeuble et leur belle-mère auraient été à l’origine du drame. Ni les deux hommes, ni leur belle-mère n’ayant voulu payer les travaux effectués par le maçon en détention. Ce dernier, dans un accès de colère, aurait démoli la partie qu’il a été chargé de retaper, provoquant l’affaissement qui a coûté la vie à 23 personnes. Mais cette version, poursuit le journal, a été démentie par des sources associatives.

Le silence assourdissant du conseil de la ville

"C’est ainsi que le maire de Casablanca a agi face au drame de Bourgogne", titre de son côté Al Massae. Au moment où tout le pays était en deuil et avait montré sa solidarité avec les familles des victimes, le conseil de la ville de Casablanca n’a même pas jugé utile ou opportun d’appeler à une session extraordinaire. L’objectif étant de prendre des décisions pour que ce genre de drames ne se répète pas dans l’avenir.

Le silence assourdissant des élus de la ville montre la conception que se fait le conseil de la ville, dirigé par Mohamed Sajid, de l’approche participative dans la prise des décisions pour les habitants de la métropole. Pour appuyer son propos, Al Massae donne la parole à Abdelghani Merhani, spécialiste en gouvernance et développement durable, qui dénonce l’attitude du conseil de la ville. "La démarche du conseil de la ville n’a rien de surprenant venant d’une instance élue qui a toujours ignoré ce que c’était l’approche participative dans la gestion des affaires de Casablanca et des Casablancais", relève Abdelghani Merhani.

Par Fatima Moho
Le 16/07/2014 à 01h37