Enseignement : le ministère préconise 40 élèves par classe

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En prévision de la prochaine rentrée scolaire, une circulaire a été adressée récemment par le ministère de l'Education nationale aux directeurs des établissements de l'enseignement fondamental leur demandant d'opter pour des classes d'au moins 40 élèves. Tollé des parents et des enseignants.

Le 21/04/2015 à 14h22

Avec l'avènement du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique, et au moment où l'on s'attendait à des mesures pour améliorer le quotidien de nos écoliers et contribuer à un meilleur rendement scolaire, voilà le ministère de tutelle statuant dans une circulaire adressée aux directeurs des écoles primaires que toutes les classes doivent abriter au moins 40 élèves.

Cette circulaire, dont Le360 a reçu une copie, a été adressée par le service de planification aux directeurs des établissements de l'enseignement fondamental en prévision de la prochaine rentrée scolaire et la préparation de la structure pédagogique de l'année 2015-2016. Aux termes de cette note, les directeurs sont sommés d'opter systématiquement pour des classes d'au moins 40 élèves. “C'est inadmissible. On connaît tous l'impact du surpeuplement des classes sur le rendement et l'apprentissage des élèves. C'est l'une des solutions de fortune à laquelle a eu recours le ministère pour couvrir la pénurie qui fera suite au départ de près de 8000 enseignants. Le gouvernement n'a pas l'intention de créer de nouveaux postes budgétaires au moment où le nombre des élèves-professeurs en formation dans les centres pédagogiques ne couvrira pas le manque occasionné par ces départs massifs”, s'insurge un enseignant, parent d'élève.

La note invite, par ailleurs, les directeurs des établissements scolaires primaires a prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire le taux d'échec et, par conséquent, celui des élèves qui redoublent. Elle préconise aussi de n'exclure aucun élève jusqu'à épuisement de toutes les solutions pédagogiques possibles pour éviter la déperdition scolaire.

Par Fatima Moho
Le 21/04/2015 à 14h22