Hippodrome de Rabat: victimes d’une chute, deux jockeys subissent un véritable calvaire

Omar Skalli, DG de la Sorec.

Omar Skalli, DG de la Sorec. . DR

Un accident survenu dimanche à l’hippodrome de Rabat-Souissi a provoqué la colère des jockeys contre la SOREC, l’organisme responsable des courses hippiques dans le royaume. Cette société ne disposait même pas d’ambulance médicalisée dans l’hippodrome de la capitale!

Le 31/05/2016 à 17h32

Les jockeys, ainsi que les propriétaires et les éleveurs, sont à nouveau en colère contre la SOREC (Société royale d’encouragement du cheval) qui exerce la «tutelle» sur toutes les courses hippiques au Maroc. Et pour cause, dimanche dernier, deux jockeys (A. F. et M. T.) ont vécu «un véritable calvaire» à l’hippodrome Rabat-Souissi.

Victimes d’une chute en pleine course (la dernière de la réunion), ils ont dû attendre une demi-heure avant d’être évacués vers un établissement de santé, rapporte à Le360 une source proche des jockeys.

«La règle veut que les jockeys victimes d’accidents soient d’abord examinés par le médecin affecté à l’hippodrome», affirme une source à la SOREC pour justifier ce retard.

Pour leur transfert à l’hôpital, les deux jockeys ont été embarqués dans une ambulance non médicalisée et dépourvue de moyens de premiers secours, précise la source proche des jockeys. «Effectivement, le problème de l’ambulance non médicalisée existe et nous allons y remédier dans les jours à venir», répond notre interlocuteur à la SOREC.

Une fois à la clinique qui est liée par une convention à la SOREC, les deux pauvres jockeys ont encore dû attendre longtemps avant d’être examinés par un médecin de garde. On diagnostique chez l’une des deux victimes des côtes cassées et un traumatisme hépatique.

Peu rassurés par le diagnostic de l’établissement conventionné avec la SOREC, les deux blessés se dirigent vers une autre clinique privée où l’on ne diagnostique aucune fracture chez la première victime!

Les jockeys de Rabat demandent par la suite à revoir les termes de la convention passée avec la clinique de la capitale, ou du moins à pousser cet établissement à fournir des prestations adéquates aux victimes.

A la SOREC, le ton se veut rassurant. «Ce sont des accidents qui arrivent, mais nous prendrons désormais les mesures qui s’imposent en partenariat avec l’association des jockeys et les propriétaires», indique-t-on.

Une réunion tripartite sera d’ailleurs organisée au cours de cette semaine pour étudier tous les problèmes. Et ils sont légion…

Par Mohammed Boudarham
Le 31/05/2016 à 17h32