Intempéries: Le sud du Maroc meurtri

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Revue de presseKiosque360. Les pertes humaines occasionnées par les crues, le week-end dernier, ont fait la Une de la livraison du lundi 1er décembre des quotidiens nationaux.

Le 01/12/2014 à 14h59

Pour Al Massae, les fortes précipitations enregistrées, en fin de semaine, ont causé le décés de 7 personnes à Béni Mellal, Figuig, Agadir et Chichaoua. Le quotidien souligne que deux jeunes filles se sont noyées dans la commune de Bzou, près d’Azilal, vendredi matin, alors qu’une femme et son nourrisson âgé de moins d’une année ont perdu la vie dans la région de Bouânane dans la province de Figuig. La cinquième victime, selon Al Massae, est un jeune homme qui s’est noyé à Agadir. A Marrakech, le journal révèle que deux personnes sont décédées en raison des crues de l’oued Imintanout. Samedi, le cadavre d’un adolescent emporté par les eaux de l’oued a été repêché, alors que le directeur d’une école a péri quand le chauffeur du taxi clandestin qui le ramenait chez lui avec sept autres personnes a voulu traverser l’oued Imintanout au niveau de la commune rurale Oulad Lmoumna. Pour faire son bilan, Al Massae s’est basé sur les informations rapportées pas ses correspondants dans les villes du Sud. 

Al Ahdath Al Maghribiya a consacré, pour sa part, 2 pages aux dégâts causés par inondations. Pour ce quotidien, 4 personnes sont mortes à Chichaoua, dont un instituteur âgé de 25 ans et originaire de Tata. Le véhicule qui le ramenait de son lieu de travail à Tarkhat vers Sidi El Mokhtar a été emporté par les eaux. A Azilal, écrit le journal, les habitants de Foum Jmaâ à Bzou ont repêché le cadavre d’une jeune fille, vendredi, et découvert le corps sans vie d’une autre écolière, samedi.

Al-Ahdtah ajoute que les habitants de Guelmim sont montés sur les toits de leurs maisons, répétant la «chahada» et le «latif», pour se prémunir des horreurs qu’ils ont vues vendredi après que les crues de l’oued Noun ont transformé leur ville en une zone sinistrée.

Akbar Al Yaoum, de son côté, affirme que 5 personnes sont mortes ce week-end. Même les morts, selon le quotidien, n’ont pas échappé à ce déchaînement des éléments, leurs tombes ayant cédé, laissant les eaux emporter leurs locataires. D’après le quotidien, le trafic a été interrompu sur 90 routes et des centaines de familles sont sinistrées. Dans la commune d’Ighrem Noukdam, à 80 Km de Ouarzazate, 700 habitations ont été démolies alors que 5 bâtiments se sont effondrés à Kelaat Sraghna.

Assabah, pour sa part, s’est intéressé au remplissage de certains barrages qui aurait augmenté les dégâts causés par les eaux. Interrogée par le quotidien à ce sujet, Charafat Afailal, la ministre chargée de l’Eau, a reconnu que certains barrages ont atteint un taux de remplissage qui obligeait à ouvrir les vannes pour éviter le pire à savoir le danger de voir exploser ces barrages.

Par Fatima Moho
Le 01/12/2014 à 14h59