Laâyoune: Ils montent une arnaque de 50 millions DH

Revue de presseKiosque360. La Cour d’appel de Marrakech se penche actuellement sur une affaire de détournement de fonds à la perception de Laâyoune. Une arnaque qui porte sur 50 millions de dirhams. Une bonne partie des accusés, dont des responsables, ont fui le territoire national. Les détails.

Le 25/05/2015 à 07h59

Voici une affaire digne d’entrer dans les annales des arnaques les plus étranges au Maroc. Selon Al Massae, dans son édition de ce lundi 25 mai, un groupe d’individus a réussi à détourner plus de 50 millions de dirhams à la perception de Laâyoune, chef-lieu du Sahara. Parmi les accusés, affirme Al Massae qui dit se baser sur un document de l'association marocaine de défense des deniers publics, des responsables, des entrepreneurs ainsi que des élus locaux figurent parmi les accusés. Le journal explique que, pour détourner ces importantes sommes d’argent, les accusés ont créé deux communes fictives et ouvert des comptes pour personnes morales, avant d'ouvrir, pour des entreprises, d'autres comptes où l’argent a été transféré depuis l’ordinateur central de la perception de Laâyoune. Ces manigances, affirme le journal, ont commencé en 2011, mais le pot aux roses n'a été découvert qu’en 2014. Les entreprises impliquées seraient au nombre de trois et auraient facturé des travaux et services aussi fictifs que les deux communes créées spécialement pour monter cette arnaque.

Faussaires et fuyardsAl Massae rapporte que la plupart des accusés, dont des figures connues à Laâyoune, ont quitté le territoire national depuis que l’affaire a éclaté au grand jour. Faisant l’objet de mandats d’arrêt, certains d'entre eux ont mis le cap sur l’Espagne ou la Mauritanie où ils disposent de projets et de biens immobiliers. Mais, à en croire le quotidien, la justice n'est pas près de lâcher l’affaire. Sous la supervision du Parquet, l’enquête est en effet toujours en cours et plusieurs personnes sont actuellement auditionnées par la chambre spécialisée dans les crimes financiers relevant de la Cour d’appel de Marrakech. En somme, tout un beau monde poursuivi pour constitution de bande criminelle, faux et usage de faux, détournement de deniers publics et complicité. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 25/05/2015 à 07h59