Le directeur de banque qui arnaquait les sociétés de crédit

DR

Revue de presseKiosque360. On “innove” toujours en matière d'arnaques. Cette fois, c'est le directeur d'une agence bancaire qui a tout falsifié pour que ses complices puissent obtenir des prêts auprès d'un établissement de crédit. Récit.

Le 25/11/2014 à 06h30

Et ce sont évidemment des prêts qui passent dans la rubrique pertes et... pertes ! Tout a commencé, écrit Assabah, en Une de son édition de ce 25 novembre, quand un juge d'instruction relevant du tribunal de première instance de Casablanca a épluché le dossier d'une plainte déposée par le représentant légal d'une société de crédit basée dans la capitale économique. Au fil de ses investigations, il va arriver à une bien stupéfiante conclusion : le directeur d'une agence bancaire a aidé, de manière illégale et pour une contrepartie sonnante et trébuchante, plusieurs individus à obtenir des prêts auprès de l'établissement de crédit en question et ce juste avant la tenue, il y a quelques mois, de la dernière édition du salon automobile Auto-Expo à Casablanca.Selon les explications d'Assabah, son astuce était d'une sidérante évidence. Quinze jours avant l'ouverture d'Auto-Expo, il a demandé à ses complices d'ouvrir des comptes dans l'agence qu'il dirige. Le reste, c'est lui qui allait s'en charger : fournir de faux documents et surtout multiplier les mouvements sur lesdits comptes pour faire croire qu'il s'agissait de commerçants prospères qui brassaient des fortunes.

Faussaires en bolides de luxe

Une fois les dossiers ficelés, le banquier est même intervenu auprès d'un agent de la société plaignante pour faciliter la tâche à ses complices désireux d'acquérir des voitures. Cet agent a été lavé de tout soupçon par la justice, écrit Assabah, puisqu'il servait seulement de courroie de transmission, une commission spéciale étant chargée de donner, ou non, le Ok final.Mais, au bout de plusieurs mois de traites impayées, la société victime de ces pratiques frauduleuses a fini par saisir la justice. Notre banquier, qui touchait sa commission sur chaque dossier qui aboutit, risque de le payer très cher. Et sans facilités de paiement ! 

Par Fatima Moho
Le 25/11/2014 à 06h30