Le Fonds mondial pour la nature secoue le Maroc

Le360

Revue de presseKiosque360. Suite à l'affaire du tanker Silver à Tan Tan, la puissante ONG mondiale tire la sonnette d'alarme quant au manque de moyens du Maroc pour faire face à une catastrophe écologique.

Le 15/01/2014 à 11h53

L'affaire du pétrolier Silver qui s'est échoué, il y a quelques semaines, au port de Tan Tan, interpelle l'opinion publique internationale. Bien que les opérations de transbordement du fuel emmagasiné dans le tanker (5.000 tonnes) et le remorquage se soient déroulées dans de bonnes conditions, la catastrophe écologique a été évitée de justesse. Suite à cet incident, le Fonds mondial pour la nature appelle le Maroc à conclure un partenariat avec l'Espagne en matière de lutte contre la pollution maritime, rapporte Al Massae dans son édition de ce mercredi 15 janvier. Cette puissante ONG mondiale estime que le récent accident du pétrolier Silver au port de Tan Tan démontre que "le Maroc ne dispose pas des moyens nécessaires pour affronter un danger similaire à l'avenir", lit-on sur les colonnes du journal.

Al Massae avance que les experts de ce fonds considèrent que "le danger de la pollution pétrolière s'aggrave deux fois face à l'incapacité des autorités marocaines d'enclencher une mobilisation rapide". En vertu de cet éventuel accord, le Fonds mondial pour la nature permettra à des experts et à des techniciens espagnols d'intervenir rapidement dans le cas d'une urgence identique à celle du pétrolier Silver. D'après Al Massae, cette ONG estime que "le Maroc est démuni de moyens humains et matériels lui permettant de faire face aux catastrophes imprévues liées à la pollution pétrolière". Et de souligner que "l'intervention des autorités marocaines en ce qui concerne le cas du pétrolier Sylver a été très lente et n'a eu lieu qu'après que la presse nationale et internationale ont fait état de cet accident". Les dirigeants du Fonds ont mis en garde aussi contre un accident similaire qui pourrait provoquer des dégâts importants et dangereux aussi bien pour la nature que pour l'économie nationale.Une infrastructure de base fragile

Force est de constater que la réaction de cette ONG est prévisible, particulièrement après les critiques de la presse nationale quant à la fragilité des infrastructures de base et à la lenteur des secours. On se rappelle que le transbordement n'a commencé que dix jours après l'accident. Il aura fallu l'intervention des experts néerlandais. Le360 a été le premier organe de presse à donner l'alerte et à proposer l'aide des voisins espagnols. Le ministre de l'Energie et de l'environnement, Abdelkader Amara, n'a fait le déplacement sur place que quinze jours après l'incident ! Quant à Hakima Haiti, ministre déléguée à l'Environnement, elle a brillé par son absence. Et nulle conférence de presse de la part des deux ministres n'a été prévue pour faire le point sur la situation.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/01/2014 à 11h53