Prison ferme pour des gendarmes pris en flagrant délit de corruption

DR

Revue de presseKiosque 360. La Cour d’appel de Kénitra a condamné deux gendarmes à la prison ferme. Ils figuraient sur une vidéo postée sur la toile les montrant en flagrant délit de corruption. La vidéo serait prise par le sniper appelé «Alwahch».

Le 09/10/2015 à 20h55

Un mois de prison ferme. C’est la peine infligée mardi dernier par la cour d’appel de Kénitra à deux gendarmes suite à leur apparition sur une vidéo postée sur la toile en flagrant délit de corruption. Les deux inculpés étaient acquittés en première instance, mais le parquet avait interjeté appel. 

Ils ont été filmés clandestinement en flagrant délit de corruption par le sniper qui avait déjà dénoncé 22 gendarmes pour corruption à l’échelle nationale, rapporte le quotidien Assabah en Une de son édition de ce week-end 10 et 11 octobre. Et de préciser que lors du procès, les deux accusés ont rejeté les chefs d’accusation retenus contre eux, demandant la présence du sniper qui les avait filmés.

Le sniper en question, écrit le quotidien, n’a pas assisté aux différentes étapes de l’instruction. Les enquêteurs se sont basés sur les enregistrements découverts sur son ordinateur portable. Mais, poursuit le quotidien, le sniper avait déjà avoué devant les enquêteurs qu’il filmait des gendarmes en flagrant délit de corruption.«Une vengeance de sa part contre des gendarmes qui l’avait arrêtés sur l’axe routier Tétouan-Fnideq et d’autres qui l’avaient écroué pendant 20 jours à la brigade «Dar Chaoui» dans le nord, suite à une confrontation avec eux», écrit la publication. Et d’ajouter qu’avec ce verdict tombé mardi, le nombre de gendarmes déjà condamnés pour corruption par la même cour d’appel atteint 17 éléments.

Les mis en cause ont été tous filmés clandestinement en flagrant délit de corruption, alors que cinq autres ont été acquittés. Mais remarque le quotidien, les cinq gendarmes innocentés n’ont pas été réintégrés par l’état major général de la gendarmerie royale de Rabat. Trois d’entre eux ont donc saisi la justice administrative. Le dossier a été renvoyé en septembre dernier à la cour de cassation pour compétence.

Par Khalid Mesfioui
Le 09/10/2015 à 20h55