Rabat: le procès d'une femme notaire dure depuis plus de 5 ans

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Revue de presseKiosque360. Le procès d'une femme notaire, accusée d’arnaque, dure depuis plus de 5 ans. La victime a fait appel, dans une vidéo publiée sur Internet, aux hautes autorités du royaume pour garantir l'équité dans cette affaire.

Le 07/02/2016 à 23h33

La justice n’est visiblement pas la même pour tous. Une femme notaire est poursuivie pour arnaque, à Rabat, depuis déjà 5 ans. Fille d’un ancien procureur du roi, elle comparaîtra devant la justice mardi 9 février. La victime de l’arnaque dont elle est accusée a même publié une vidéo où elle fait appel aux hautes autorités du royaume pour clore cette affaire que la justice a du mal à boucler depuis 2009, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 8 février.

D’après le journal, la victime affirme avoir adressé plusieurs plaintes au ministre de la Justice et des libertés, en vain. Dans sa vidéo publiée sur Internet, le plaignant pose la question de la raison de l’arrestation, la semaine dernière, de la fille d’un ancien président du tribunal de Kénitra et de la poursuite en état de liberté de la fille d’un procureur du roi. D'autant que le tribunal de première instance ne cesse de reporter ce dossier.

Selon Assabah, la famille de la victime parle d’une arnaque orchestrée par l'accusée et entend organiser un sit-in devant le ministère de la Justice et des libertés dans les prochaines semaines. Le plaignant souligne aussi que la femme de loi est également impliquée dans une affaire de falsification. Pourtant, le tribunal ne la poursuit que pour arnaque.

D’après les sources du journal, la femme notaire aurait ainsi arnaqué un homme d’affaires en prenant en charge la vente d’une parcelle de terre ne disposant pas de tous les documents juridiques nécessaires. L’homme d’affaires aurait signé un chèque de 100 millions de dirhams à la mise en cause pour conclure l’affaire. Or, l’entrepreneur a été surpris, par la suite, de voir que l’acte de vente n’avait pas été signé et que l'accusée avait malgré tout encaissé le montant conséquent qu'il lui avait versé. Une somme qu'elle n'a jamais restituée.

Par Mouna Qacimi
Le 07/02/2016 à 23h33