Ramid saisi par Damir au sujet de l'appel au meurtre de Assid

Abdelhamid Abou Naïm.

Abdelhamid Abou Naïm. . DR

Le mouvement Damir a adressé une lettre au ministre de la Justice, Mustapha Ramid, pour attirer son attention sur la nouvelle "fatwa" d'excommunication et l'appel au meurtre prononcés par le cheikh takfiriste Abou Naim contre l'intellectuel Ahmed Assid.

Le 24/07/2014 à 16h07

Une semaine après les accusations d'apostasie et l'appel au meurtre prononcés par le prédicateur takfiriste Abou Naïm contre l'intellectuel et activiste amazigh Ahmed Assid, le mouvement Damir a adressé un message au ministre de la Justice et des libertés pour attirer son attention sur le danger que représente ce discours intégriste et haineux. Cette réaction est dictée, selon la lettre dont Le360 a reçu copie, par l'absence de réaction officielle à cette “fatwa”, une semaine après sa diffusion.Dans sa lettre, le mouvement Damir, tout en condamnant l'excommunication de son vice-président, rappelle que ces appels au meurtre s'inscrivent dans le processus d'endoctrinement méthodique et la manipulation mentale déclenchés par les appels au jihad par les membres de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Un jihad qui ne va exclure aucune classe sociale, selon le mouvement.

Ce retour aux procès en apostasie et aux appels au meurtre banalisent le terrorisme et l'horreur, ajoute le mouvement, et font le lit des conditions intellectuelles, psychologiques, politiques et sociales pour la naissance de nouveaux jihadistes, tout en favorisant l'intégration et l'adoption des revenants des enfers syrien et irakien. Par ailleurs, le mouvement a mis en garde contre toute atteinte à l'intégrité physique du militant amazigh. Toute agression pourrait attiser la haine tribale et précipiter le Maroc dans l'insécurité et l'instabilité. D'où la nécessité pour Damir de plus de fermeté dans le traitement du discours véhiculant des messages de violence.

Rappelons que le dénommé Abdelhamid Abou Naim a été condamné en février dernier à un mois de prison avec sursis et à une amende de 500 DH par le tribunal de première instance de Casablanca, pour avoir qualifié d'apostats des personnalités politiques marocaines dont Driss lachgar, premier secrétaire de l'USFP. 

Par Fatima Moho
Le 24/07/2014 à 16h07