Sit-in de Rabat: Hammouchi ordonne une enquête sur la brutalité policière

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Revue de presseKiosque360. Le sit-in de Rabat, organisé suite au drame de Mina, a été marqué par de choquantes violences policières que des journalistes ont filmées. Une commission spéciale de la direction générale de la Sûreté nationale a donc pris l’affaire en main.

Le 09/10/2015 à 02h56

Le directeur général de la Sûreté national, Abdellatif Hammouchi, a ordonné l’ouverture d’une enquête à l'encontre d'agents de police qui ont malmené les participants au sit-in de protestation contre la mort de 27 pèlerins marocains à Mina, en Arabie saoudite. L’information est rapportée par le quotidien arabophone Al Massae, dans son numéro du vendredi 9 octobre 2015. Les photos de ces policiers, qui donnent des coups de pied à tout-va aux manifestants, ont d'ailleurs été largement reprises par les réseaux sociaux.

Une commission spéciale de la direction générale de la Sûreté nationale sera donc chargée d’entendre les forces de l'ordre, initialement chargées de sécuriser les lieux du sit-in, pour répondre des agissements irresponsables des officiers et agents de police, précise le quotidien.Cette enquête, menée conjointement par le ministère de l’Intérieur et la Direction générale de la Sûreté nationale, a été ouverte au moment où le parti Justice et développement (PJD) a déposé une requête au parlement pour la tenue d’une réunion de la commission du ministère des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidents à l’étranger (MRE). «Une réunion pour laquelle a été requise la présence d’Ahmed Toufiq, ministre des Habbous et des affaires islamiques», rapporte le quotidien.

Le PJD avait mis à l’ordre du jour, pour cette réunion, les conditions de pèlerinage des Marocains et de leur retour au Maroc.Rappelons que le bilan provisoire, qui fait état de 27 morts marocains en Arabie Saoudite, ainsi que de conditions déplorables de séjour et de retour, ont soulevé un tollé général. Plusieurs citoyens ont alors décidé de manifester leur mécontentement devant le parlement. Une décision qu’ils ont payée cher.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 09/10/2015 à 02h56