Terrorisme: 2 ans de prison pour 3 soldats en possession d'une bannière de Daech

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Revue de presseKiosque360. Le premier militaire avait confectionné un drapeau de l’organisation terroriste Daech et l’avait remis au deuxième qui l’a cédé au troisième. Les trois sont coupables aux yeux du Tribunal militaire. La défense a fait appel.

Le 17/12/2015 à 00h47

Le Tribunal militaire permanent des Forces armées royales de Rabat a condamné à des peines de deux ans chacun des trois militaires opérant dans la région de Tichla, dans le Sud du pays. «Les trois soldats étaient poursuivis, en vertu de l’article 196 du Code de justice militaire, pour manquement aux règles militaires», précise Assabah dans sa livraison de ce jeudi 17 décembre.Tout a commencé il y a trois mois, lorsque des éléments de la gendarmerie royale ont obtenu des informations selon lesquelles un drapeau de l’organisation terroriste Daech était entre les mains de l’un des trois accusés. Une perquisition à son domicile a permis de retrouver le drapeau qui a alors été confisqué. «Le soldat concerné, quant à lui, a été immédiatement transféré au siège de la gendarmerie royale d’Agadir», rapporte Assabah.

Selon des sources citées par le journal, l’accusé a communiqué le nom d’un deuxième soldat qui, a-t-il affirmé, lui avait permis de se procurer ce drapeau. Ce dernier a, à son tour, révélé l’identité d’un troisième soldat qui avait confectionné le drapeau en question. Les trois militaires ont été mis en garde à vue sur instructions du Tribunal mililaire permanent (TMP).Les investigations du laboratoire scientifique de la gendarmerie ont permis de conclure à des relations de proximité entre le troisième militaire et un extrémiste basé à Salé. Mais, lors de son interrogatoire, il a affirmé que seule la curiosité, après quelques heures passées sur Internet, l’avait poussé à confectionner le drapeau. Le journal fait remarquer que, dans cette affaire, les suspects ont été présentés devant le Tribunal militaire et non devant le Tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme.

Le juge d’instruction a entendu les trois accusés, suspendus de leurs fonctions depuis trois mois, avant de les présenter devant le tribunal. Ce dernier a considéré que les preuves retenues contre eux étaient irréfutables, d’où la sentence. La défense a immédiatement décidé de faire appel.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 17/12/2015 à 00h47