Un faux préfet de police sous les verrous

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Revue de presseKiosque360. Un homme de 62 ans qui se faisait passer pour un préfet de police vient d'être incarcéré à la prison de Kénitra. Son objectif? Soutirer le maximum d'argent à des chômeurs à qui il faisait miroiter une embauche dans les corps de police ou de la gendarmerie.

Le 26/03/2015 à 23h22

Le procureur général du roi près la Cour d’Appel de Kénitra a ordonné, jeudi, de placer un individu en détention préventive à la prison locale de la ville pour usurpation de la fonction d’un haut responsable à la Direction générale de la sûreté nationale. Le mis en cause prétendait avoir de solides liens avec de responsables influents au Palais royal, rapporte Al Massae dans sa livraison de ce vendredi 27 mars. L’objectif de l’arnaqueur était de piéger ses victimes, en particulier les jeunes en quête d’emploi. En effet, ajoute la publication, l’escroc présumé leur promettait des postes dans les cycles de la police, l’armée, la gendarmerie royale et autres administrations publiques. La publication précise que le prévenu, un Slaoui qui se faisait passer pour un préfet de police, a été arrêté avec deux femmes complices qui jouaient le rôle d'intermédiaires en rabattant des victimes à la recherche de postes stables dans les rangs des Forces armées royales ou dans les différents services relevant du département de l’Intérieur, moyennant des sommes d’argent.

Se référant à ses sources, le quotidien arabophone croit savoir qu’au cours de son interrogatoire, le mis en cause a avoué aux enquêteurs son implication dans les opérations d’escroquerie, arguant qu’il recourait à l’arnaque pour réunir la somme nécessaire au mariage de sa fille. Agé de 62 ans et connu des services de police pour ses multiples implications dans des affaires d’escroquerie, le prévenu est un retraité du ministère de l’Agriculture. Il est à la tête d’un réseau d’arnaqueurs qui a fait plusieurs victimes à Sidi Slimane, auxquelles il a soutiré entre 30 et 50.000 DH. Lors de son arrestation, les éléments de la police judiciaire ont saisi de grosses sommes d’argent, des photocopies de cartes d’identité nationale et des demandes d’embauche.

Selon le journal, l’enquête approfondie a révélé des liens des membres du réseau avec d’autres complices dont un individu établi à Rabat, toujours en cavale, et une femme se faisant passer pour une fonctionnaire à l’administration de la Défense. Après leurs investigations, les limiers de la PJ ont trouvé que cette dernière croupit déjà dans la prison de Salé pour une autre affaire liée à l’escroquerie, faux et usage de faux.

Par Hicham Alaoui
Le 26/03/2015 à 23h22