Une famille décimée à Settat

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Revue de presseKiosque360. C’est un véritable carnage qui s’est produit dans la ville de Settat. Un père aurait assassiné son épouse et son fils avant de se donner la mort.

Le 27/11/2014 à 10h23

C’est un véritable carnage qui s’est produit dans la ville de Settat dont les habitants ne sont pas près d’oublier le crime odieux qui est venu entacher leur paisible quotidien et marquer les annales de leur petite contrée de terribles mémoires. Le drame a d’ailleurs été rapporté par plusieurs journaux nationaux, dont Al Akhbar et El Ahdat El Maghribiya, qui lui ont consacré leur Une. Et pour cause. C’est toute une famille qui, en l'occurrence, a été décimée: un homme, sa femme et leur enfant, dont les corps sans vie ont été retrouvés dans leur demeure, sise dans le douar des Chourafas relevant de la zone rurale de la province de Settat. Al Akhbar rapporte ainsi que des habitants du village ont été alertés, mardi, par des odeurs pestilentielles provenant de la demeure de la famille en question. Celles des cadavres en décomposition des trois victimes, qui gisaient là depuis trois jours. Trois victimes? Peut-être pas. Car il semblerait que le père ait assassiné son épouse, âgée de 40 ans et son jeune fils de 16 ans, avant de se donner la mort.

Deux meutres et un suicideEn effet, les gendarmes dépêchés sur place ont découvert, après avoir inspecté la maison de fond en comble, les corps de la mère et de son enfant baignant dans une mare de sang dans une pièce fermée de l’extérieur, tandis que le père de famille a, quant à lui, été retrouvé pendu au plafond d’une chambre verrouillée de l’intérieur. Autant d’éléments qui ont interpellé les forces de l’ordre. L’hypothèse du drame familial s’impose. Le père, âgé de 51 ans, aurait égorgé sa femme et son fils avant de se suicider. Et le suicide de l’homme a manifestement eu lieu plusieurs jours après l’assassinat de sa famille, son corps présentant un état de décomposition beaucoup moins avancé, comme le prouveront les investigations médicales menées à l’hôpital Hassan II.

Force est de constater que ce type de tragédies familiales se produit par trop souvent. Il serait temps de questionner la société marocaine, de l'interpeller quant à la misère et aux logiques tribales qui prévalent dans certaines de ses contrées; de l'invoquer, aussi et par conséquent, pour se pencher sur ses tabous meurtriers qui font fi de lois ayant encore bien du mal à se hisser au rang de valeurs inaliénables.

Par Bouthaina Azami
Le 27/11/2014 à 10h23