Vaste opération d'assainissement au sein de la gendarmerie royale

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Revue de presseKiosque360. Des dizaines de gendarmes soupçonnés "d'enrichissement illicite" ont été mutés dans des zones militaires, dans l'attente des résultats d'une enquête diligentée par l'Etat-major de la gendarmerie royale.

Le 10/06/2014 à 00h04

Des gendarmes soupçonnés "d'enrichissement illicite" ont été mutés dans différents zones militaires dans la région du sud, dans l'attente des résultats d'une enquête diligentée par l'Etat-major de la gendarmerie royale. Leur demande de démission a été refusée et ils risquent d'être déférés devant le tribunal militaire, rapporte Assabah dans sa livraison de ce mardi 10 juin. La mutation de ces gendarmes est une sanction disciplinaire, précise le quotidien, qui cite des "sources informées" anonymes. Les gendarmes, dont le nombre n'a pas été précisé par le journal, sont soumis à une "enquête ouverte, visant à déterminer l'origine de leur enrichissement".Enquête de grande envergureAssabah évoque par ailleurs le cas de certains "gendarmes qui ont préféré garder le silence en signe de respect à la tenue qu'ils portent". Ces derniers assurent continuer à habiter "dans des logements de fonction avec des moyens modestes ne leur permettant pas, selon le même journal, de subvenir aux besoins les plus élémentaires de leurs familles". Le quotidien défend cette catégorie de gendarmes, invoquant les pénibles conditions de leur travail et les conséquences qui en découlent notamment "les risques de maladies".Pour la première catégorie de gendarmes sanctionnés, toujours selon Assabah, "l'équipe des enquêteurs s'est rendue dans différents commandements régionaux, en particulier ceux des provinces du nord où elle a auditionné les mis en causes ainsi que leurs supérieurs". "Les limiers ont aussi effectué des inspections inopinées au niveau de certains barrages dressés par ces gendarmes et ont passé au crible les nombreux rapports d'audition et d'enquêtes". "Les noms de certains suspects ayant des relations avec ce groupe de gendarmes sont cités dans ces rapports suspects", conclut Assabah. Le quotidien relève qu'il s'agit d'une vaste opération d'assainissement. La gendarmerie est connue par ses dispositions à déclencher systématiquement les enquêtes sur la base de plaintes et de dénonciations reprises par la presse ou diligentées par le parquet. Si le principe de la présomption d'innocence doit être respecté, l'impunité n'est plus admise.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/06/2014 à 00h04