Boudrika démissionne de la fédération: Vers une crise du football national

La défaite du Raja, ce mercredi 25 mars au complexe Mohammed V à Casablanca, face au Hassania d’Agadir, aura été la goute qui a fait déborder le vase. Les Verts ont presque dit adieu au sacre de cette saison. Le président du Raja, vraisemblablement affecté par ce nouveau revers, est allé plus loin. Dans un communiqué rendu public, il annonce sa démission de son poste de 1er vice-président de la FRMF.

«Suite à la campagne systématique de dénigrement qui touche le Raja depuis un bon moment, dont l’injustice arbitrale qu’a subie l’équipe dans plusieurs matchs, notamment celui contre le Hassania d’Agadir, avec un but inscrit dans une position flagrante d’hors-jeu. Et suite aux manigances de certains qui tentent de pêcher en eaux troubles pour nuire aux intérêts de l’équipe et porter atteinte à ma propre personne, j’annonce ma démission du Bureau fédéral», indique Boudrika dans ledit communiqué. Le président du Raja souligne qu’il a pris cette décision après mure réflexion afin de se départir de l’état de cumul des fonctions (membre fédéral et président de club). L’objectif, dit-il, est de pouvoir se consacrer à son équipe et la défendre, sans être accusé d’abus de pouvoir et de mettre à profit son poste au sein de la FRMF.

Mohamed Boudrika avance également qu’il a décidé d’ouvrir une enquête sur les résultats défavorables de son équipe sur les plans local et continental «afin de déterminer les responsabilités et pour que chacun assume ses responsabilités». Plus surprenant encore est l’annonce par le président du Raja de la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, le 5 juin prochain. «Une assemblée historique et sans précédent au cours de laquelle de grandes décisions seront prises et qui auront un impact considérable sur l’avenir de l’équipe», indique Boudrika.

La démission du 1er vice-président de la FRMF et la colère du public du Raja, s’estimant victimes de machination, risquent d’ébranler le football national et la fédération. Le Maroc n’avait pas besoin de ça alors qu'il est déjà confronté à un bras de fer avec la Confédération africaine de football (FRMF).