Fédération de foot: 650 millions DH dépensés en une année!

Elle est la fédération la plus prestigieuse du royaume, compte tenu de l’intérêt médiatique qu’elle suscite. Elle est aussi la plus riche, à en juger par ses recettes et dépenses. Plus riche que le ministère de la Jeunesse et des Sports et que d’autres départements non moins importants.Dans son édition de ce mercredi 29 juillet, Al Akhbar s’intéresse de près aux dépenses de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) durant la précédente saison. «650 millions de dirhams, tel est le montant des dépenses de la fédération entre primes, salaires, voyages et "cadeaux"», souligne le quotidien arabophone.

Ainsi, la FRMF a consacré 300 millions DH aux équipes de la Botola Pro Elite-1 et 200 millions DH à celles de la Botola-2. Mais ces montants ne constituent que la première tranche des subventions accordées aux équipes de l’élite. Le montant global s’élèvera à 1500 millions DH.Pour leur part, les équipes du futsball ou football en salle, dit aussi mini-foot, bénéficient de 2,35 millions DH pour la 1ère division et 2,25 millions pour la 2ème division. Et il faut ajouter à cela les primes accordées aux équipes vainqueurs du championnat et à celles qui occupent les premières places dans les compétitions disputées sous la houlette de la fédération.

Al Akhbar, qui affirme détenir un document détaillant les dépenses de la FRMF, ajoute que celles-ci concernent également la création d’académies de foot et de centres d’entraînement, les déplacements des membres des staffs techniques des équipes nationales et des responsables fédéraux à l’étranger, de même que les nombreuses donations de la fédération à des clubs ou instances, donations que la publication qualifie de «trop généreuses».

A la lecture des chiffres avancés par Al Akhbar, le citoyen lambda risque de se perdre en conjectures. Et le journal de se poser la question de savoir s’il n’était pas temps que les comptes de la FRMF, présidée par un haut cadre du ministère des Finances, Fouzi Lekjaâ, soient scrutés par la Cour des comptes. Une demande exprimée depuis longtemps par des représentants de la Nation au sein du Parlement et par l’opinion publique. Se concrétisera-t-elle ou restera-t-elle un vœu pieux?